Cinq euros la place partout en France : le Printemps du cinéma débute ce week-end

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avec AFP // Crédit photo : Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le Printemps du cinéma revient en France pour une nouvelle édition. Dès dimanche et pendant trois jours dans quelque 6.000 cinémas en France, les séances ne coûteront que cinq euros. L'année dernière, 2,35 millions de personnes en avaient profité. Une édition qui espère surfer sur l'augmentation de la fréquentation des salles obscures. 

Le Printemps du cinéma lance dimanche son édition 2024, cinq euros la séance pendant trois jours partout en France, au moment où la fréquentation des salles obscures reprend des couleurs. Inaugurée en 2000, cette opération se déploie jusqu'à mardi dans quelque 6.000 cinémas de France et à toutes les séances, précise la Fédération nationale des cinémas français, qui organise l'évènement. 

L'année dernière, la vague inflationniste s'était traduite par une hausse d'un euro du tarif, sans apparemment affecter la fréquentation : l'édition 2023 a drainé 2,35 millions de spectateurs contre 2,15 l'année précédente, selon la fédération. "Cela représente au moins un doublement de la fréquentation habituelle", indique à l'AFP Marc Olivier Sebbag, son délégué général. 

Un prix bien en deçà du tarif moyen d'une place de cinéma 

À cinq euros, font valoir les organisateurs, le tarif de la séance se situe bien en deçà du prix moyen de 7,20 euros qu'ont dû acquitter les spectateurs en 2022. Ce chiffre du Centre national du cinéma (CNC) masque par ailleurs d'importantes disparités puisque près de 18% des places vendues cette année-là valaient dix euros et plus. L'édition 2024 du Printemps, promue par Audrey Lamy ("Heureux Gagnants"...) et Damien Bonnard ("Un Silence"...) dans une bande-annonce clin d'œil aux films de braquage, arrive à un moment plutôt porteur pour le secteur.

La fréquentation est actuellement tirée par le deuxième volet de "Dune", qui a réuni près trois millions de spectateurs depuis sa sortie, après les succès de "Bob Marley : One Love", "Une Vie", "Cocorico" ou "Maison de retraite 2". "On voit qu'il y a un désir de cinéma qui se porte sur des films très variés, du cinéma d'auteur comme grand public, et qui concerne aussi bien les jeunes que les personnes plus âgées", se félicite Marc Olivier Sebbag, selon qui le Printemps arrive à "point nommé".

Entre janvier et février, plus de 28 millions de personnes ont poussé les portes des salles obscures en France, en recul de près de 13% par rapport aux deux premiers mois de 2023 marqués, rappelle le CNC, par les gros succès d'"Astérix et Obélix : l'Empire du milieu" et "Alibi.com 2". L'année 2023 avait, elle, confirmé le retour des spectateurs avec 180,76 millions d'entrées, en hausse de 18,9% par rapport à 2022, sans toutefois revenir aux niveaux pré-Covid.