"Ça m'énerve", le tube inspiré par Karl Lagerfeld

Helmut Fritz a fait un carton en 2009 avec le tube "Ça m'énerve"
Helmut Fritz a fait un carton en 2009 avec le tube "Ça m'énerve"
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Fabien Lecoeuvre
UN JOUR UN TUBE (6/34) - Tout l'été, Europe 1 vous propose de découvrir chaque jour une chanson qui a marqué l'été. Aujourd'hui, "Ça m'énerve" d'Helmut Fritz.

Chanson dance atypique, "Ça m’énerve", interprétée par Helmut Fritz, connaît un immense succès durant l’été 2009. Avec ce titre, qui caricature la vie mondaine parisienne, le chanteur aux faux accents allemands se classe numéro 1 du Top Singles pendant quatre semaines. Mais derrière le tube "Ça m’énerve" se cache Éric Greff, un auteur-compositeur-interprète, originaire de Forbach en Moselle.

Tout part d'un documentaire sur Karl Lagerfeld

L’histoire de sa chanson commence au mois d’octobre 2008. A ce moment là, Éric a 33 ans. Il est au bout du rouleau, n’a plus d’argent, totalement désespéré du silence des maisons de disques qui ne veulent pas de lui et de ses compositions. Un soir, il visionne un documentaire consacré au couturier allemand Karl Lagerfeld, dont il admire le travail. Il comprend alors tout le génie de Lagerfeld de s’être fabriqué un véritable personnage de rockstar avec un look bien à lui.

Et c’est en s’inspirant du célèbre couturier que dès le lendemain matin, Eric Greff écrit les paroles de "Ça m’énerve" en citant des marques à la mode comme Zadig et Voltaire ou Jimmy Choo, ainsi que des célèbres lieux mondains parisiens comme L’Hôtel Costes, Ladurée ou Le Milliardaire.

Reste à trouver comment chanter cette chanson et rendre le texte plus percutant. Eric Greff décide de prendre l’accent allemand de Lagerfeld en appuyant sur les consonnes. Il crée ainsi un personnage qu’il nomme Helmut Fritz, puis finalise sa chanson avec le producteur Laurent Konrad et signe un contrat de distribution avec Sony Music.

39 millions de vues sur YouTube

Le disque sort le 15 mars 2009 et pour la promotion, un clip réalisé par Nicolas Benamou met en scène le personnage fictif et caricatural d’Helmut Fritz, loser surexcité que tout énerve et qui se fait virer de tous les restaurants et clubs branchés parisiens. Ce clip plein d’humour est multi-diffusé et totalise 39 millions de vues sur YouTube. Il contribue grandement au succès de la chanson, qui se vend à plus de 500.000 exemplaires et se classe numéro 1 du Top singles en France.

Pour la petite histoire, le grand regret d’Eric Greff est de ne jamais avoir rencontré Karl Lagerfeld pour le remercier de lui avoir inspiré Helmut Fritz. Il a simplement appris par un de ses proches que cette chanson l’avait beaucoup fait rire.