Eric Benzekri était l'invité d'Europe 1 pour parler de la saison 3 de "Baron Noir". 0:46
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Alors que la troisième saison de la série Baron Noir est actuellement diffusée sur Canal+, son scénariste, Eric Benzekri, était dimanche l'invité d'Europe 1. Répondant aux questions de Bernard Poirette, il a raconté l'écriture de cette saga politique dont la saison 3 marque, selon lui, la fin d'un cycle.
INTERVIEW

Alors que les fans de Baron Noir, dévorent la troisième saison du programme, actuellement diffusée sur Canal+, et réclament déjà une suite... Le scénariste de la série, lui, se montre pour le moins réservé. "Je ne sais pas si c'est souhaitable", déclare Eric Benzekri à propos d'une éventuelle saison 4, dimanche au micro d'Europe 1. Selon lui, un cycle s'est indéniablement achevé avec le dénouement de la saison 3. "On ne veut pas continuer pour continuer, il faut avoir une vraie idée." Cette véritable saga politique suit le parcours de Philippe Rickwaert, interprété par Kad Merad, de la mairie de Dunkerque jusqu'aux sommets de l'état. Elle met ainsi en scène les intrigues et la course au pouvoir.

Invité de Bernard Poirette, le scénariste revient ensuite sur les objectifs que lui et son équipe s'étaient fixés pour la saison 3 de Baron Noir. Celle-ci devait s'inscrire dans une démarche dystopique : "une légère anticipation et une extrapolation du réel", précise Eric Benzekri. Avec l'arrivée d'un nouveau personnage, Christophe Mercier incarné par Frédéric Saurel, "prêcheur issu des réseaux sociaux", la série interroge l'opposition entre la démocratie représentative et celle des réseaux sociaux.

Puiser l'inspiration dans le réel

"Dans Baron Noir, on a une volonté [...] c'est de donner à penser, de donner à réfléchir, mais on n'assène pas de message", déclare Eric Benzekri. Durant l'écriture de la saga, le réel a pour lui été une source d'inspiration. Il a ainsi pu bénéficier des conseils d'amis issus de la classe politique. Il a par exemple longuement échangé avec le député insoumis Alexis Corbière, l'ex-premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis ou encore le porte-parole de l'Elysée, Bruno Roger-Petit.

"J’essaye de faire sortir mes angoisses et de faire en sorte qu’on discute autour d’elles", explique Eric Benzekri. "Il a fallu se projeter dans un futur encore plus angoissant."