Au Printemps de Bourges, les professionnels à la recherche des jeunes talents

Le Printemps de Bourges est aussi l'occasion pour les artistes de se placer dans les festivals de cet été. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec Matthieu Bock , modifié à

Le Printemps de Bourges est l'occasion pour les jeunes artistes de se placer dans les festivals de l'été, et pour les professionnels de dénicher des pépites.

Au-delà de la fête et de la musique, le Printemps de Bourges est surtout réputé pour repérer de nouveaux talents et défricher la scène musicale. Le festival, qui s'achève dimanche soir, a déjà permis de découvrir de nombreux artistes, comme Bernard Lavilliers ou encore Renaud qui étaient là en 1977 lors de la première édition. Dans le milieu professionnel artistique, ce festival est une référence. Producteurs, éditeurs et tourneurs viennent y faire leurs courses pour les mois et l'année à venir.

A la recherche d'un "slot". Le jeune chanteur Théo Lawrence et ses musiciens ont joué vendredi soir leur rock lancinant sur une petite scène des jeunes talents et samedi, c'est leur manager Rodrigue qui démarche les pros. Il recherche un "slot", comprenez une place dans un des grands festival de cet été. "Je ne pense pas me tromper en disant que les programmateurs gardent quelques slots libres pour le Printemps de Bourges, où ils se disent 'si je trouve le truc qui va nous convaincre, et bien on va le placer'. Parce que le Printemps de Bourges c'est un petit peu la dernière limite, en terme de temps, pour pourvoir encore avoir des slots intéressants dans les festivals", estime le manager, qui espère placer son jeune talent.

La concurrence entre les professionnels. Chez les professionnels également, il y a de la concurrence : tous recherchent la pépite, comme l'explique Jean-Christophe Thiéfine, éditeur chez Artisan Publishing. "C'est une période de drague intense, on a rencontré les artistes en amont, on les a vu plusieurs fois, on a envie de les signer, mais parfois on n'est pas les seuls. Je me souviens très bien, il y a une quinzaine d'années, à la fin du concert de Jeanne Cherhal, où les professionnels se regardaient en se disant 'tu as trouvé ça bien toi ? Ouai bof', et au final on était tous dans sa loge. C'est un petit peu ça, le Printemps de Bourges." Et certains éditeurs jouent gros sur ces quelques jours puisque la découverte d'un artiste peut représenter jusqu'à 15% de travail sur l'année à venir.