Arrosage, chauffe, cintrage... Visite guidée dans une tonnellerie du Médoc

Désormais les tonnelleries ouvrent aussi leurs portes aux touristes.
Désormais les tonnelleries ouvrent aussi leurs portes aux touristes. © DR
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Stéphane Place , modifié à
Dans le Médoc, la tonnellerie Nadalié propose aux amateurs de vins et aux curieux d'assister à chaque étape de la fabrication d'une barrique. 

Depuis plusieurs années les châteaux viticoles s'ouvrent au tourisme. Désormais les autres acteurs du vin aussi. C'est le cas de la tonnellerie Nadalié, une entreprise artisanale installée depuis plus de 100 ans dans le Médoc et qui chaque année produit entre 30.000 et 35.000 barriques. Tous les matins de juillet, elle organise une visite de son atelier.

Laver les tonneaux des tanins. Ici, les amateurs de vin et les curieux peuvent découvrir chaque étape de la fabrication des barriques. Première arrêt, la visite de l'immense parc à bois dans lequel sont stockées les pièces de chêne français que vont travailler les tonneliers. "Une fois l'arbre acheté, il va être transformé en merrain", explique Pauline, qui travaille dans l'atelier et sert de guide. "Puis une première phase va démarrer : l'arrosage. Elle dure un mois. Cela va permettre de lessiver les tanins les plus amers qui sont naturellement contenus dans le chêne. Passée cette phase, le bois reste tel quel, à l'air libre pendant un an à trois ans pour certaines barriques".

Donner un arôme à la barrique. La phase de chauffe va permettre de donner un arôme à la barrique. "On s'est rendu compte que chauffer plus ou moins longtemps à des températures plus ou moins élevées donne des arômes différents à la barrique", précise Pauline. "Quand vous dégustez un vin, les arômes proviennent du raisin mais aussi du bois".

De la finesse. Ecourtage, appareillage, cintrage… venus de France et de l'étranger les visiteurs n'en perdent pas une miette. "J'ai appris quelque chose que je n'aurais jamais imaginé. Pour moi un tonneau, on remplissait et puis basta. Alors que pas du tout", explique l'une d'eux. "C'est l'alliance entre des techniques modernes et traditionnelles. Toute la finesse de ce travail, c'est très beau", ajoute un autre visiteur.

De 450 à 1.300 euros. Ce travail a un coût. Ici, une barrique de 225 litres en chêne français avec une "chauffe épicée" coûte environ 700 euros HT. "En fonction de la taille et de la provenance de bois, les prix peuvent varier", complète la guide. "Cela va de 450 euros à 1.300 euros." Peu sont les visiteurs à repartir avec une barrique sous le bras. Mais ils sont nombreux à avoir pu goûter un vin de pays avant de partir.