ARCHIVES - Quand Jean-Pierre Mocky défendait le côté “bâclé” de ses films
En mars 2016, le cinéaste Jean-Pierre Mocky, mort jeudi, expliquait au micro de Frédéric Taddéï sur Europe 1 que le bâclage était "indispensable" en matière de cinéma.
"Vulgaire", "naïf", "caricatural" ou "bâclé", tout au long de sa carrière, Jean-Pierre Mocky et ses films ont essuyé de nombreuses critiques . La personnalité du cinéaste, mort jeudi à l'âge de 86 ans (sa date de naissance avait été modifiée sur les registres de l'état civil en 1942, au moment de la déportation, passant de 1933 à 1929, ndlr) agaçait ou séduisait. Des films bâclés ? Dans Europe 1 social club, en mars 2016, le réalisateur assumait ce choix.
"Un acteur, il faut le laisser improviser". "Le bâclage est indispensable", justifiait à l'époque Jean-Pierre Mocky. "Le bâclage, c'est de l'improvisation et l'improvisation, c'est formidable", expliquait celui qui a réalisé plus de 60 longs-métrages.
Le réalisateur illustrait également son parti-pris en citant en exemple le maître du cubisme, Pablo Picasso. "Quand j'étais avec Picasso , (…) il trouvait que les dessins qu'il dessinait sur les nappes de restaurant étaient plus beaux que ses peintures", racontait Jean-Pierre Mocky pour faire l'éloge du va-vite.