Anish Kapoor demande à l'Etat d'assurer la sécurité de sa sculpture

Le "Dirty Corner", l'œuvre du plasticien britannique Anish Kapoor, installée dans les jardins du château de Versailles, a été vandalisée.
Le "Dirty Corner", l'œuvre du plasticien britannique Anish Kapoor, installée dans les jardins du château de Versailles, a été vandalisée. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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BW avec AFP
Le plasticien Anish Kapoor a demandé samedi à l'Etat d'assurer la sécurité de sa sculpture Dirty Corner, victime de plusieurs dégradations au Château de Versailles.

C'est la fois de trop pour Anish Kappor. Après un énième acte de vandalisme visant sa sculpture, le plasticien a demandé samedi à l'Etat d'assurer la sécurité de Dirty Corner, victime de plusieurs dégradations. Une protection qu'elle réclame jusqu'à la fin de l'exposition prévue au Château de Versailles. L'exposition Kapoor, qui a ouvert le 9 juin, doit se terminer le 1er novembre.

"Les œuvres de tous les temps sont visées". En cette époque périlleuse où les œuvres de tous les temps sont particulièrement visées par la haine, il est de notre devoir de maintenir la sculpture Dirty Corner au Château Versailles jusqu'à la fin de l'exposition", écrivent conjointement Anish Kapoor et son agent Kamel Mennour, le galeriste qui a co-produit l'exposition du Château de Versailles.

L'Etat sommer "d'assumer son devoir de protéger". Les deux hommes demandent en conséquence à l'Etat "d'assumer son devoir et de protéger le travail de l'artiste qu'il invite" et "d'assurer la sécurité nécessaire à la protection des œuvres placées sous sa responsabilité".

"Nous sommes reconnaissants du soutien apporté à ce sujet par le président de la République, François Hollande et par la ministre de la Culture, Fleur Pellerin" écrivent encore les deux hommes. Ils appellent "les personnalités publiques à condamner les actes de violence envers l'art et la culture".

Vandalisée à trois reprises. Placée dans les jardins de Versailles depuis juin, la sculpture monumentale d'Anish Kapoor, une trompe d'acier de 60 m de long à la connotation sexuelle évidente, surnommée le "vagin de la reine", a été vandalisée à trois reprises. La dernière en date remonte à jeudi, lorsque a été réalisé un tag demandant "le respect de l'art", après des inscriptions antisémites dimanche dernier.