A la recherche du crâne de Mona Lisa, les chercheurs trouvent... un fémur

Les chercheurs italiens espéraient vivement retrouver le fameux crâne de celle qui a certainement inspiré la Joconde, afin de reconstituer le visage qui a tant fait fantasmé © CLAUDIO GIOVANNINI / AFP
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S.B. avec AFP , modifié à
FOUILLES -

L'os de la cuisse retrouvé dans un ancien couvent florentin pourrait être celui de la noble femme qui a inspiré Léonard de Vinci. 

Les chercheurs italiens ont fait chou blanc. Enfin, pas tout à fait. Une équipe, chargée de fouiller, depuis 2011, un ancien couvent florentin à la recherche du crâne de Lisa Gheradini, considérée comme le modèle du célébrissime tableau de la Joconde, n'a jamais trouvé le crâne en question, mais est tombée sur un fémur. L'os de la cuisse retrouvé pourrait être celui de la noble femme qui a inspiré Léonard de Vinci. "C'est une déception", reconnaît malgré tout Giorgio Gruppioni, professeur d'anthropologie à l'Université de Bologne.

Des recherches pour reconstituer le vrai visage, entouré de mystère. Les chercheurs italiens espéraient vivement retrouver le fameux crâne, afin de reconstituer le visage qui a tant fait fantasmer. Le chef-d'oeuvre de Léonard de Vinci est depuis toujours entouré de mystère, l'identité du modèle n'ayant jamais été établie de manière certaine. De nombreux spécialistes y voyant le visage de Lisa Gheradini, l'idée était de le reconstituer, afin de le comparer au célèbre portrait réalisé au 16e siècle par Léonard de Vinci et qui trône aujourd'hui au musée du Louvre à Paris. 

Impossible comparaison ADN. Née en 1479, Lisa Gherardini avait épousé un marchand de soie florentin, Francesco del Giocondo, qui aurait commandé ce portrait de son épouse en 1503. Une fois veuve, elle s'était retirée parmi les franciscaines du couvent Sainte-Ursule, où deux de ses filles étaient religieuses et où elle a vraisemblablement été inhumée à sa mort en 1542. Peut-on assurer que le fémur retrouvé dans le couvent est celui de Lisa Gherardini? Pour l'historien Silvano Vincenti, il est "fortement probable" que les restes soient les siens, compte tenu de la "convergence de toute une série d'éléments", estime-t-il.

Des comparaisons d'ADN permettraient de lever les derniers doutes, mais le caveau familial où reposent les proches de Mona Lisa a révélé une mauvaise surprise aux chercheurs : régulièrement inondé, il a baigné pendant des siècles dans une humidité telle que les squelettes du mari et des fils de la noble dame sont retournés à la poussière.

"Nous n'avons retrouvé que quelques dents d'adultes", d'où il a été impossible en l'état actuel des techniques d'extraire une séquence ADN, a expliqué à son tour le professeur Gruppioni, qui entend bien ré-essayer quand ces techniques se seront améliorées.