"Une victoire pour la liberté d’expression"

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Europe1.fr (avec Steven Bellery) , modifié à
Hamé, du groupe La Rumeur, réagit sur Europe 1 sur sa relaxe définitive face à l’Etat.

"Je salue la constance de la justice". Hamé, membre du groupe La Rumeur, exprime lundi son soulagement sur Europe 1, après la décision de la Cour de cassation de le relaxer définitivement.

Le ministère de l'Intérieur l’accusait depuis huit ans de "diffamation publique envers la Police nationale".

Pour Hamé, il s’agit "d’une belle victoire pour la liberté d’expression" :

Un marathon de huit ans

Cette affaire judiciaire avait débuté en 2002. Hamé, membre du groupe de rap La Rumeur, publie alors un article vindicatif sur les services de police, dans un fanzine accompagnant la sortie de leur album L’Ombre sur la mesure. Le ministère de l’Intérieur, alors dirigé par Nicolas Sarkozy, porte plainte contre l’artiste, l’accusant de "diffamation publique envers la Police nationale".

En novembre 2004, Hamé est relaxé, le parquet estimant que ses propos ne relevaient que de la liberté d’expression. Mais un an plus tard, le ministère de l’Intérieur, ainsi que le procureur de la République, font appel de cette décision devant la Cour d'appel de Paris. Encore une fois, Hamé est relaxé.

L’affaire se poursuit en 2007. Le ministère demande la cassation de ce jugement, car les propos contenaient selon lui "des faits déterminés à porter atteinte à l'honneur de la Police nationale". L'affaire passe devant la Cour d'appel de Versailles, où Hamé est de nouveau relaxé. Trois jours plus tard, l’Etat décide de pourvoir une nouvelle fois cette décision en cassation.

Cette bataille judiciaire se termine finalement le 25 juin dernier, avec la relaxe définitive de Hamé par la Cour de cassation, qui juge que ses propos ne relève que de la liberté d’expression.