Alors qu’un nouveau préfet délégué à la sécurité devrait être nommé à Marseille, après l’échec de ses deux prédécesseurs, la sénatrice socialiste Samia Ghali, élue de la ville, n’a pas caché ses réticences, sur Europe 1 vendredi. "Il était temps que l’Elysée suive de près le cas de Marseille. Je pense qu’il fallait que le gouvernement se réveille et le président de la République avec. Mais je ne crois pas que c’est en changeant de préfet de police qu’on change le problème", a-t-elle attaqué.
"Ce n’est pas ça que les Marseillais attendent. Un préfet de police, s’il n’y a pas de police qui va avec, ça ne sert à rien", a insisté Samia Ghali, martelant : "s’il n’a pas les moyens qui vont avec pour régler les problèmes d’insécurité, vous pouvez mettre le meilleur des Préfets de police, il ne réglera pas plus la question de l’insécurité à Marseille".
"Ce n’est pas un problème de compétences, parce que les policiers quand on les as, ils sont efficaces", a diagnostiqué Samia Ghali qui estime que la délinquance à Marseille s’est "professionnalisée". Un phénomène pour lequel il a dit avoir alerté le ministre de l’Intérieur Claude Guéant il y a plusieurs mois déjà.