C’était il y six ans, une éternité à l’ère d’Internet : un site internet français, Radioblogclub, proposait d’écouter gratuitement plusieurs centaines de milliers de titres. Pas question de télécharger les titres écoutés, mais simplement de les écouter, en direct, sur Internet : le streaming (littéralement : écoute en continu) était né.
Après six années d’existence, Radioblogclub n’existe plus. Le site, qui a fermé ses portes en 2008, a été condamné, jeudi 3 septembre, à verser plus d’un million d’euros de dommages et intérêts à des producteurs de musique. Son créateur, Benoît Tersiguel, a même écopé d’une peine de prison d’un an avec sursis. Explication : Mubility, la société éditrice du site, n’avait négocié aucun accord de diffusion avec les ayant-droits des chansons diffusées.
Dans la foulée de ce site pionnier, une pléthore de web-radios personnalisables se sont développées. Loin des expérimentations un peu hasardeuses d’alors, ces sites sont gérés par des entreprises employant plusieurs dizaines de salariés, et qui négocient pied à pied des accords avec les maisons de disques ou les représentants des ayant-droits des artistes (la Sacem, par exemple, en France).
> Comment s’y retrouver ? Quels sont les points faibles et les points forts de ces différents systèmes d’écoute en ligne ? Nous les avons testés pour vous.
Deezer : De la gratuité et de l’éditorialisation (I)
Spotify : Eux, c’est le son (II)
Last.fm : le communautaire (III)