Maria Callas à travers cinq de ses plus grands airs

Maria Callas en Italie, 1954.
Maria Callas en Italie, 1954. © MAXPPP
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La diva américaine est née il y a 90 ans. Google lui rend hommage dans un Doodle pour fêter son "anniversaire".

Callas, "Bible de l’opéra". Elle était appelée "la Bible de l’opéra" par le compositeur américain Léonard Bernstein, car sa voix lui permettait de tout chanter, de Bellini à Verdi, en passant par Rossini, Beethoven, Bizet, ou Puccini. Maria Callas (de son vrai nom Sophie Cecilia Kalos), était d’abord, une voix. Son timbre chaud, sensuel et d’une exceptionnelle intensité reste aujourd’hui encore difficile à classifier. Sa voix, à la tessiture si particulière lui autorisa un registre très étendu et fit d’elle la reine du bel canto. Pour fêter le 90e anniversaire de sa naissance, la page d'accueil de Google a créé un Doodle. On y voit la cantatrice dessinée sur la scène d'un opéra. 

Un sens dramatique hors du commun. Mais si la cantatrice grecque, née le 2 décembre 1923 à New York et décédée à Paris le 16 septembre 1977, est à l’origine d’une révolution dans le domaine de l’art lyrique, c’est aussi pour l’importance qu’elle a accordé à l’interprétation. Elle ne se contente plus de chanter ses rôles sur scène. Elle les habite, s’inflige un régime féroce pour entrer dans la peau des héroïnes qu’elle incarne (elle perd ainsi 40 kg en 2 ans autour de 1954), fournit pour cela un travail acharné et fait preuve d’un sens dramatique hors du commun. Autant admirée que décriée, la diva est aussi connue pour sa vie privée mouvementée.

>>> A l’occasion des 90 ans de sa naissance, Europe 1.fr revient sur la carrière de la diva à travers cinq de ses plus grands airs :

Norma,de Vincenzo Bellini- Parmi les rôles les plus célèbres de la Callas apparaît bien sûr, Norma, l’œuvre la plus connue de Bellini, qu’elle interpréta dès 1952. Le 24 août 1960, c’est dans l’incroyable théâtre antique d’Epidaure, en Grèce, qu’elle chante. Le rôle-titre de Norma est considéré comme l'un des plus difficiles du répertoire des sopranos. C’est sur la scène de l'Opéra de Paris que Maria Callas chante l'air de la Casta Diva de la Norma de Bellini, qui exige, par la longueur du souffle ou encore la précision des vocalises, une incroyable technique :  

La Traviata, de Giuseppe Verdi – Maria Callas s'est aussi illustrée dans le rôle de Violetta, l'héroïne de La Traviata, de Giuseppe Verdi. Sa performance, le 28 mai 1955, à la Scala de Milan sous la direction de Carlo Maria Giulini et dans la mise en scène de Luchino Visconti, reste emblématique.

Carmen, de Georges Bizet – Dans le rôle de Carmen, Maria Callas excelle en bohémienne bourreau des cœurs. Un rôle passionné, à sa mesure, qui demande là encore une très grande exigence vocale.   L'amour est un oiseau rebelle est un air très célèbre issu du premier acte de l'opéra de Bizet, Carmen :

Maria Callas Carmenpar madmaxtr

Medée, de Luigi Cherubini. La Callas déploie, dans le rôle de Médée, tout son art dramatique, aussi bien pour le chant que pour l’interprétation.  Maria Callas l’interpréta en 1953 sous la direction de Leonard Bernstein, à la Scala de Milan puis, notamment, à Paris en 1964.

La Tosca, de Giacomo Puccini - La cantatrice s'est distinguée dans LaTosca, de Giacomo Puccini, l'un de ses rôles dramatiques-fétiches. Elle commença les représentations en août 1942, et fit ses adieux à la scène dans ce rôle le 5 juillet 1965. L'acte II de La Tosca a été filmé lors d'une représentation au Royal Opera House de Londres, le 9 février 1964, dans une mise en scène réalisée spécialement pour La Callas par l'Italien Franco Zeffirelli.

Puccini - Tosca, Maria Callas & Tito Gobbipar Deluxe_TV