Les garçons et Guillaume, à table ! : attention, scènes cultes

Guillaume Gallienne, en plein flamenco endiablé, attire les regards et les rires...
Guillaume Gallienne, en plein flamenco endiablé, attire les regards et les rires...
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Dans son film sorti mercredi, Guillaume Gallienne s’attaque avec un humour décapant à son histoire : celle d’un petit garçon qui se croyait fille. 

Telle mère tel fils. Guillaume Gallienne le dit lui-même : il était le seul à pouvoir jouer le rôle de sa mère dans son film, Les garçons et Guillaume, à table ! sorti mercredi. Dans un long métrage aussi drôle qu’intime, l’acteur et réalisateur reprend la trame de son spectacle autobiographique, au titre éponyme. Les garçons et Guillaume, à table ! C’est avec ce leitmotiv étonnant que la mère de Guillaume distinguait le garçon de ses frères. Des mots révélateurs qui ont produit chez lui un trouble du genre. C’est ce malentendu identitaire qu’il raconte à l’écran. Avec à la clé, des scènes mémorables.

Découvrez la bande annonce du film : 

Une mère castratrice. Pour incarner la figure centrale, sa mère, c’est l’acteur qui enfile jupes et talons hauts. La clope perpétuellement au bec, il façonne un personnage aussi drôle que menaçant. Acteur schizophrène de génie, Guillaume Gallienne incarne la figure maternelle à l’écran.   

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Quand Guillaume se prenait pour Sissi. Convaincu d’être une fille, pour faire plaisir à sa mère, l’adolescent est aussi persuadé d'aimer les hommes. De fait, les codes de la virilité échappent au garçon précieux, au grand dam, notamment, de son père. C’est ainsi que son paternel le trouve une première fois attifé en Sissi l’impératrice, sa couette en guise de jupe autour de la taille et un pull sur la tête, dans une scène délirante. 

Sissi-et-pere

Voix de tête. Les quiproquos avec son père sont légion dans le film et une source inépuisable de dérapages comiques. Ainsi, lors d’une scène qui se déroule dans la salle de bain familiale, le père penché sur le lavabo est convaincu de s’adresser à sa femme dont il entend la voix de tête dans son dos. C’est pourtant son fils qu’il découvre avec effroi lorsqu’il finit par se retourner : ce gamin efféminé qui fait son malheur. 

La sexualité : toute une histoire. Au sein de la famille, alors que le non-dit est criant, Guillaume se retrouve à évoquer un chagrin d’amour au bord d’une piscine, cherchant du réconfort auprès de sa mère. Le dialogue, empreint d’incompréhensions, tourne au comique.

"En fait maman, j’aime Jérémy mais Jérémy ne m’aime pas, pleurniche-t-il. Tu sais il y en a plein qui vivent très heureux, lui rétorque sa mère, dont le malaise transparaît. (Silence…) Plein de quoi ? " 

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Tant que tu n’as pas essayé, tu ne peux pas savoir. Guillaume a peur de tout. C’est ce qu’il réalise alors qu’il se retrouve, simplement vêtu d’une petite serviette devant un homme à la virilité hors norme, qui l’attend dans le plus simple appareil. Mais au moment crucial, Guillaume ne peut empêcher la voix de sa mère de s’insinuer en lui, comme toujours. Comme dans un rêve aux relents psychanalytiques, elle apparaît alors, assise sur le canapé en mère dévorante, avant de lui lancer ces mots tranchants : "T’as toujours eu peur des chevaux, forcément ça ne peut pas marcher. " 

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On retrouvera l’acteur en janvier dans le film Yves Saint-Laurent, de Jalil Lespert où il incarnera Pierre Bergé.

Les garçons et Guillaume à table, de Guillaume Gallienne, sortie le 20 novembre.