L'"autodafé" de Tintin au Congo critiqué

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Les avocats de l'éditeur de Tintin au Congo et des ayant droit d'Hergé ont comparé lundi à un autodafé la demande d'interdiction de la célèbre bande dessinée, accusée de racisme par deux ressortissants congolais, qui ont porté plainte devant la justice belge. "Je ne peux pas accepter le racisme, mais je juge aussi épouvantable que l'on brûle des livres. Interdire des livres, c'est les brûler", a déclaré Me Alain Berenboom, l'avocat de l'éditeur Casterman et de Moulinsart SA, société ayant les droits commerciaux autres que les droits d'édition, devant le tribunal de première instance de Bruxelles. "Depuis la loi sur la liberté de la presse de 1831, il y a très peu de livres interdits en Belgique. En Egypte, une association veut faire interdire les Contes des Mille et Une Nuits. En Belgique, nous n'en sommes pas là", a argumenté l'avocat, ancien président de la Ligue belge des droits de l'Homme.