Carnet de Picasso volé : des pistes mais pas de certitude

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
La ministre de la Culture a évoqué mercredi un possible acte de malveillance pour expliquer la disparition d'un carnet de Picasso.

L'enquête avance à petits pas mercredi après le vol d'un carnet de 33 dessins de Picasso à Paris. Les policiers de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels sont chargés de cette enquête, où plusieurs hypothèses se dessinent. Christine Albanel, la ministre de la Culture, a dit mercredi ne ne pas croire que le vol "ait eu lieu en plein jour". Selon elle, la vitrine très lourde ne peut pas être ouverte "comme ça avec les mains, il faut visiblement un instrument". La ministre a évoqué plusieurs pistes, comme un "vol", une "commande" voire un "acte de malveillance".

Excluant "a priori un vol sur commande", la directrice du musée, Anne Baldassari, a jugé que le vol nécessitait "soit de l'inconscience, soit une certaine habitude". Interrogée sur d'éventuelles complicités à l'intérieur de l'établissement, elle a rappelé que celui-ci était ouvert depuis 1985, ce qui suppose beaucoup de passage.

"Rien ne doit être exclu. Il y a plusieurs possibilités, y compris que (le carnet) soit quelque part dans le musée, ça arrive parfois (...) On retrouve très souvent et parfois très vite des objets d'art", a ajouté la ministre de la Culture.

Estimé initialement à 8 millions d'euros, le carnet ne pourrait en valoir que "trois millions", selon Christine Albanel. "Tout le monde estime que ça a surtout une valeur scientifique et les chiffres qui ont été avancés nous paraissent exagérés".

Pour Olivier Widmaier-Picasso, petit-fils du peintre, "cette oeuvre, elle manque au musée car elle est importante et je crois qu'elle n'a aucun moyen de vivre ailleurs". Invité mercredi sur Europe 1, Olivier Widmaier-Picasso a évoqué deux mobiles : "la cleptomanie" de "gens qui passent, qui trouvent et qui prennent" ou bien l'espoir de revente sur le marché mais "ce marché est très compliqué".