Camus, toujours aussi vivant 50 ans après sa mort

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L’écrivain et philosophe est décédé le 4 janvier 1960, suite à un accident de voiture.

L'Etranger, La Peste, La Chute… 50 ans après la mort d’Albert Camus, ses œuvres comptent toujours parmi les grands classiques de la littérature française. Ecrivain précoce, il était également un philosophe et intellectuel phare de son époque, avant de mourir, le 4 janvier 1960.

Pourtant, rien ne prédestinait Albert Camus à une carrière d’écrivain. Né le 7 novembre 1913 dans un milieu pauvre d’Algérie, il ne connaît pas son père, mort durant la Première Guerre mondiale, et sa mère ne sait ni lire ni écrire. C’est un instituteur qui le repère, lui donne des cours particuliers gratuitement et le prépare au concours des bourses, qui lui permet d’aller au lycée.

Albert Camus publie son premier livre L'Envers et l'Endroit en 1937, à l’âge de 24 ans. Après un mariage et une installation à Paris, il s’engage dans la résistance, en prenant la direction du journal clandestin Combat. C’est dans ses colonnes qu’il publie un éditorial contre l’utilisation de la bombe atomique, quelques jours après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. C’est également durant la Seconde Guerre mondiale (1942) qu’il publie deux de ses œuvres majeures, L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe, où il y développe sa philosophie de l’absurde.

Après la guerre, Albert Camus s’impose comme l’un des grands intellectuels de son temps, avec la publication de La Peste en 1947, et en obtenant en 1957 le Prix Nobel de littérature. Ecrivain et homme engagé, ses prises de position politiques, notamment sur la guerre d’Algérie ou le totalitarisme en Union Soviétique le font connaître dans le monde entier, même s’il doit pour certaines de ses paroles se brouiller en 1952 avec son grand ami Jean-Paul Sartre.

Le 4 janvier 1960, Albert Camus s’encastre dans un platane alors qu'il conduisait une puissante voiture, et meurt sur le coup. Il était parti la veille en compagnie de Michel Gallimard de sa maison du Vaucluse, qu’il s’était achetée avec son prix Nobel. Il laisse un roman inachevé, Le Premier Homme, publié par sa fille en 1994.

50 ans après sa mort, Albert Camus continue toujours de créer la polémique. Fin novembre 2009, Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de transférer les restes du l’écrivain au Panthéon. Cette décision a provoqué de nombreux débats et protestations, aussi bien dans le monde politique que dans la propre famille d’Albert Camus.