Sarkozy ne cache plus son optimisme

Nicolas Sarkozy a raillé les socialistes lors de son meeting de campagne vendredi soir à Besançon.
Nicolas Sarkozy a raillé les socialistes lors de son meeting de campagne vendredi soir à Besançon. © maxppp
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FF avec Stéphane Grand et AFP , modifié à
Poussé par les sondages, il a moqué vendredi le "petit club des socialistes heureux".

Nicolas Sarkozy y croit toujours. Et même encore plus qu’avant. Le candidat de l’UMP s'est ostensiblement réjoui vendredi de sa remontée dans les sondages à trois semaines du premier tour de la présidentielle. En meeting à Besançon, le chef de l’Etat en a profité pour railler le "petit club des socialistes heureux" qui a cru trop vite à une victoire facile de leur candidat.

"Ils m’avaient oublié"

Le président candidat de l'UMP a conclu vendredi son meeting en Franche-Comté par une tirade toute en ironie, sur le mode du sketch, devant plusieurs milliers de partisans hilares.  "Pendant des mois, ils ont fait campagne ensemble. C'est Ségolène qui voulait pas de François qui voulait pas de Martine et qui était pas soutenu par Laurent", a moqué le président sortant en référence à la primaire socialiste. "Ils m'avaient oublié, c'était fini, ils étaient tranquilles, ils avaient fait un petit club, le petit club des socialistes heureux, heureux de se regarder le nombril, heureux de se contenter, heureux de se féliciter", a-t-il ajouté.

"Imaginez la migraine. Tous les matins ils doivent se dire 'mon Dieu, il est encore en campagne' ", a encore ironisé Nicolas Sarkozy.

Sarkozy croit en sa stratégie

Crédité de 28,5% d’intention de vote au 1er tour contre 27% à François Hollande par le sondage rolling IFOP-Fiducial, le candidat sortant est en revanche donné battu au second tour, avec 46% des voix contre 54% pour son rival socialiste.  

Mais Nicolas Sarkozy n’envisage pas l’échec. En privé, il se réjouit de refaire une partie de son retard sur son principal concurrent. Sûr de sa stratégie, il n’hésite pas à égratigner François Hollande : "c’est un candidat qui ne sait pas trancher", estime-t-il.

En marge de son intervention vendredi matin sur Europe 1, le candidat sortant a détourné le slogan de son rival : "Le changement, c’est nous", a souri le vainqueur de 2007. S'il ne veut pas faire d'excès de confiance, Nicolas Sarkozy veut néanmoins croire que, dans les dernières longueurs de la course à la présidentielle, il passera devant François Hollande.