«Ubershit», «Beuh-store»... Les points de deal numériques se multiplient, rendant difficile la lutte contre les trafics

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Jean-Baptiste Marty // Crédit photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP , modifié à
C’est un phénomène en forte hausse : les livraisons de drogues à domicile. Des trafiquants qui déjouent les contrôles de police sur les points de deal en devenant mobiles. Le ministre de l'Intérieur a annoncé, à Marseille, des "contrôles systématiques". Mais force est de constater que cette nouvelle forme de trafic bouleverse le travail des forces de l’ordre.

Ils s'appellent "Ubershit", "Deliverooland" ou encore "Beuh-store". Des groupes sur les réseaux sociaux, au design très développé et sur lesquels se procurer de la drogue est très facile. Un message et la livraison est assurée en quelques minutes avec des scooters similaires à ceux qui livrent de la nourriture. 

200 "cyberpatrouilles" pour infiltrer les groupes de vente

Difficile donc d'identifier les vendeurs. Les policiers doivent ainsi s'adapter et changer leurs méthodes pour investiguer. "C'est le décryptage des différents réseaux sociaux qui vont nous permettre de remonter la piste", explique Reda Belhadj, du syndicat SGP Police. "Parfois, il nous suffit d'une vidéo sur Snapchat qui trahit les individus. Les policiers peuvent constater qu'une marque de vente de stupéfiants correspond à tel lieu". 

Pour cela, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la création de 200 "cyberpatrouilles", qui ont pour but d'infiltrer les groupes de vente sur internet. Une pratique similaire à celle déjà existante pour lutter contre la cyberpédopornographie.