Sophia Chikirou 1:36
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William Molinié // Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP
La députée La France insoumise de Paris, Sophia Chikirou, est au cœur d’une enquête portant sur des soupçons de surfacturation. En 2017, lorsqu’elle était la directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon et à la tête de la société Mediascope, elle en aurait profité pour facturer, à sa société, plusieurs centaines de milliers d’euros.

Les jours se suivent et se ressemblent pour Sophia Chikirou. Cette dernière est vivement critiquée pour son passé sulfureux et sa présence dans des dossiers judiciaires où elle est impliquée. Selon les informations d'Europe 1, elle serait aussi au cœur d’une enquête portant sur des soupçons de surfacturation. Lors de la campagne présidentielle de 2017, elle était la directrice de la communication du candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

844.636 euros de prestations

En 2017, elle était aussi à la tête de la société Mediascope qui a facturé 844.636 euros de prestations à l’association qui finançait la campagne électorale du candidat insoumis. Les comptes de campagne ont bien été validés au printemps dernier par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, mais depuis 2018, la justice s’intéresse de très près à ce qui pourrait s’apparenter à un mélange des genres.

Les enquêteurs de l’office anti-corruption ont pointé le double rôle suspect de Sophia Chikirou qui se retrouve donneuse d’ordre par sa place dans l’organigramme dans l’équipe de campagne, mais aussi prestataire des dépenses de communication de Jean-Luc Mélenchon. Autre incohérence, selon les informations du journal Le Monde, Sophia Chikirou aurait facturé 4.500 euros un livre qu’elle n’a jamais écrit. Il est aussi question de doublon de facturation et d’avance de trésorerie non remboursée. Sophia Chikirou a été entendue en audition libre par la police, mais elle ne fait l’objet, à ce jour, d’aucune poursuite judiciaire.