secheresse 1:28
  • Copié
Charles Luylier (correspondant en Occitanie) / Crédit photo : ALAIN PITTON / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
À l'initiative d'un groupement d'hôteliers-restaurateurs dans les Pyrénées-Orientales, une charte pour la préservation de l'eau a été signée ce mardi. En prévision de l'afflux de touristes cet été et d'une sécheresse durable, "Save the water" comprend plusieurs "bons gestes". Comment ces restrictions sont-elles vécues ? Europe 1 s'est rendue sur place.
REPORTAGE

Économiser l'eau, en prévision d'un été qui sera très sec. C'est l'initiative d'un groupement d'hôteliers-restaurateurs dans les Pyrénées-Orientales. La charte "Save the water" a été signée ce mardi. Elle comprend plusieurs "bons gestes", parmi eux : la suppression des bouchons de baignoire, pour forcer les clients a ne plus prendre de bains. Si les habitants sont désormais habitués à des restrictions d'utilisation d'eau chaque année, elles pourraient être vues d'un œil différent par les professionnels du tourisme.

Économie et recyclage

Mais pas pour Brice Sannac, hôtelier à Collioure et initiateur de la charte. La suppression du bouchon de baignoire est par exemple une mesure presque indolore pour le client, assure-t-il au micro d'Europe 1. "Les bouchons de baignoires, ça fait rigoler les Parisiens et ça les fait fantasmer. Ils se disent 'Mon Dieu, on ne pourra plus prendre de bains !' Qu'est-ce qu'on s'en fout de prendre des bains en plein été ! On en a rien à foutre", tonne le professionnel.

Une charte qui encourage également les hôtels à bâcher les piscines la nuit pour éviter l'évaporation. Leur eau sera aussi recyclée. "Jusqu'à présent, les eaux de piscines, c'est 20 litres par utilisateur et par jour. Donc ces eaux de piscines, on les prenait et on les jetait. Donc on a dit non. On a conventionné avec les agriculteurs pour qu'ils arrosent, on a conventionné avec les pompiers pour éteindre les incendies, on fait des économies multipliées par 100", se félicite Brice Sannac.

Finis les seaux à glaçons au restaurant

Des économies aussi dans les restaurants. Finie la bouteille de rosé servie dans un seau à glaçons. Désormais, ce sera dans une poche réfrigérée plus économe en eau. Aucune importance pour Magali, habituée des terrasses. "Ça ne me gêne en rien d'avoir des poches au lieu d'avoir des seaux. Tant que c'est frais, c'est justifié. Ici, il ne pleut pratiquement jamais. On se dit aussi que mine de rien, nous aussi on participe, mais il faut que tous les professionnels s'y mettent", confie-t-elle. Des professionnels qui pour l'instant sont 150 à avoir signé cette charte ici, à Collioure.