Nouveaux EPR de Penly : EDF appelée à revoir l'étude d'impact environnemental

L'autorité environnementale recommande à EDF de revoir l'étude d'impact pour l'EPR de Penly
L'autorité environnementale recommande à EDF de revoir l'étude d'impact pour l'EPR de Penly © Ramon van Flymen / ANP MAG / ANP via AFP
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avec AFP // Crédit photo : Ramon van Flymen / ANP MAG / ANP via AFP
EDF doit revoir sa copie. L'autorité environnementale a recommandé de revoir l'étude d'impact des travaux préparatoires à la construction des nouveaux réacteurs de type EPR2 sur le site de Penly. Selon cette autorité indépendante, plusieurs éléments manquent ou doivent être complétés pour répondre aux principaux enjeux environnementaux. 

L'Autorité environnementale a recommandé à EDF de nettement revoir sa copie sur l'étude d'impact des travaux préparatoires à la construction de deux nouveaux réacteurs de type EPR2 sur le site de Penly (Manche) et de leur exploitation, selon un avis publié vendredi. Cette autorité indépendante, qui a pour mission de rendre des avis sur l'impact environnemental de projets routiers ou énergétiques notamment, précise d'emblée qu'elle n'a pas évalué la sûreté nucléaire du site.

Plusieurs éléments manquent ou doivent être complétés

Mais elle estime que les principaux enjeux environnementaux de ce projet sont, pendant la phase des travaux, la santé des populations, le bruit en particulier, ainsi que la préservation du milieu naturel et de la biodiversité. Pendant la phase d'exploitation, les enjeux seront "les risques d'atteintes à la population et aux milieux liées aux rejets radiologiques, thermiques et chimiques ainsi que la production de déchets nucléaires et d'émissions de gaz à effet de serre pour l'ensemble de la filière nucléaire".

 

À ces égards, plusieurs éléments manquent ou doivent être complétés dans l'étude d'impact, selon l'Autorité. Elle regrette, par exemple, que l'étude d'impact n'ait pas pris en compte la remise en état du site si le projet n'aboutissait pas ou quand il ne sera plus exploité. Alors que le projet prévoit d'artificialiser 24 hectares de fonds marins, l'Autorité recommande de présenter des mesures d'évitement, de réduction et, le cas échéant, de compensation.

L'Autorité émet également plusieurs recommandations pour la phase d'exploitation, comme par exemple la réduction des "normes proposées de rejet de certains polluants, en particulier de l'hydrazine, des détergents, des organohalogénés et des oxydants résiduels, chaque fois qu'il n'est pas démontré l'absence d'impact de leur rejet sur le milieu marin". Elle recommande par ailleurs "de reprendre en profondeur l'étude des incidences du projet" sur les quatre sites Natura 2000 aux alentours du site.