Nao, le robot co-créé par Rodolphe Gelin.
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G.P.
Sur Europe 1, le roboticien Rodolphe Gelin et le spécialiste Valery Bonneau ont décrit la façon dont les robots allaient prendre davantage de place dans nos sociétés.

Ils seront partout. Ou presque. Certains robots cuisinent déjà, d'autres rédigent des dépêches d'information ou assistent les médecins dans des opérations. Dans Il n'y en a pas deux comme elle, le roboticien Rodolphe Gelin et le spécialiste Valery Bonneau ont décrit la manière dont les robots allaient, peu à peu, occuper une place plus importante dans nos sociétés.

"Alain Ducasse n'est pas menacé". Selon une étude de l'Université d'Oxford, 702 métiers sont susceptibles d'être robotisés d'ici à 20 ans. "Il y aura toute une nouvelle économie qui se développera autour du robot", assure le roboticien Rodolphe Gelin, co-créateur du robot Nao. Et les machines ont déjà pris des places.

Aux Etats-Unis par exemple, des robots sont en cuisine. "Pour l'instant, le robot fait des choses assez simples. (...) Alain Ducasse n'est pas menacé", indique Valery Bonneau, "mais faire du burger, c'est possible". D'autres aident les médecins dans leurs opérations ou sont transformés en mécaniciens. "Le robot permet à une personne, sur son canapé, d'assister une dizaine de garagistes à distance".

"Le robot va faire le geste mais c'est le chirurgien qui prend les décisions". Faut-il craindre de se faire intégralement remplacer par des robots à l'avenir ? Pour Rodolphe Gelin, certains domaines semblent à l'abri, comme ceux liés "à la créativité ou à la réflexion". Le roboticien est notamment revenu sur l'actualité récente, où le champion du monde de go a perdu face une intelligence artificielle. Selon Rodolphe Gelin, la victoire n'était pas totale pour le robot, car "il n'est pas capable de prendre un tout petit pion", comme le jeu le nécessite. Lors du face à face, c'était en effet un humain qui bougeait les pions, en fonction des indications de l'intelligence artificielle.

Le robot est donc toujours dépendant de l'humain sur des points précis. "En médecine, le robot va faire le geste mais c'est le chirurgien qui prend les décisions", indique encore Rodolphe Gelin. De son côté, Valery Bonneau s'est montré plus prudent. "Il y a plein de domaines où l'on expliquait, il y a cinq ans, que le robot n'arriverait pas à le faire. Aujourd'hui, ils le font".