Jeux vidéo : l'e-sport, une pratique en plein boom

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Simon Ruben avec J.R. , modifié à
Les compétitions de jeux vidéo ont le vent en poupe. La France espère développer le secteur dans les prochaines années. 

Jouer aux jeux vidéo n'est plus réservé à quelques ados dans un grenier ou aux soirées entre amis. Depuis plusieurs années, les compétitions de jeu vidéo, qu'on appelle aussi le e-sport (sport électronique), connaissent un succès croissant. Cette nouvelle pratique attire des sponsors, des diffuseurs et du public dans le monde entier. Amazon a par exemple racheté pour un milliard de dollars une chaine de télévision qui diffuse uniquement des parties de jeux vidéo. Le secteur est également promis à un bel avenir en France.

La France s'y met aussi. Imaginez deux adversaires, manettes en main, qui s'affrontent sur écran géant dans un stade, devant 40.000 spectateurs. Le e-sport, pratique professionnelle ultra développée aux Etats-Unis ou en Corée du sud, génère déjà des centaines de millions de dollars.

Le secteur commence également à émerger en France. Un exemple : Meltdown, une chaîne de bars qui diffusent et organisent des compétitions de jeux vidéo. "On a créé le premier bar à Paris en 2012. Aujourd'hui, on a 16 établissements dans six pays", explique la fondatrice de Meldtown, Sophia Metz. "De plus en plus de marques grand public, comme Coca-Cola ou la marque de vêtements Kaporal, sponsorisent des événements. L'e-sport est en train d'exploser."

Le gouvernement veut développer l'e-sport. Le gouvernement, intéressé par ce secteur d'avenir, a décidé de développer l'e-sport en France. Plusieurs mesures ont déjà été évoquées afin, notamment, d'encourager la création de grands tournois dans tout le pays. Manuel Valls a même missionné deux parlementaires pour adapter la loi à l'e-sport.

"On ne peut pas payer de joueurs professionnels parce que les contrats de travail ne sont pas adaptés pour cela. Il n'y a pas de support juridique", explique Jérôme Durain, sénateur de Saône et Loire, un des deux parlementaires chargés du sujet.

Une loi présentée fin mars. "Les sponsors peuvent venir dans ce secteur là mais sans capacité réelle à exister juridiquement, avec des modalités qui sont un peu de l'ordre du bricolage. Il faut sécuriser tout ça. Il faut qu'on saisisse cette opportunité de développement pour notre pays", conclut le sénateur. Le texte de loi sera présenté fin mars au Sénat. Avec une ambition : faire de la France l'un des leaders mondiaux de l'e-sport d'ici quelques années.