En pleine "bulle Internet", Snapchat va entrer en Bourse

Snapchat Application iPhone 1280 LIONEL BONAVENTURE / AFP
L'application s'ouvre à plus d'un milliard de nouveaux utilisateurs, avec quelques nouveautés exclusives à Android. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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COTE ET TCHAT - Pour le patron de l'application de discussion instantanée, les start-up sont en pleine "bulle Internet". Et il compte bien en profiter.

À l'occasion d'une conférence, le PDG et cofondateur de l'application Snapchat, Evan Spiegel, a affirmé mardi que son entreprise devait entrer en Bourse pour poursuivre son développement. Le service de messagerie instantanée, qui a séduit les adolescents grâce à sa fonctionnalité de partage de photos et de vidéos, a récemment passé les 300 millions d'utilisateurs. Et est valorisée entre 14 et 17 milliards d'euros.

"Nous devons entrer en Bourse". C'est le patron de Snapchat lui-même qui a annoncé sa volonté de coté son entreprise en Bourse. "Nous devons entrer en Bourse, nous prévoyons de le faire", a-t-il affirmé lors de la Code Conference en Californie. "Une IPO est vraiment importante", a ajouté le jeune (25 ans) dirigeant d'une entreprise basée à Los Angeles et qui compte 330 salariés. Car pour Evan Spiegel, le marché high-tech américain est en pleine "bulle", qui finira par éclater. "Les gens font des investissements plus risqués. Je pense qu'il y aura des corrections. Nous ne savons pas quand, mais c'est quelque chose que nous prenons en compte dans nos plans de croissance".

L'appli préférée des adolescents. Créée en 2011, Snapchat compte moins d'utilisateurs (environ 200 millions) que ses concurrents Facebook Messenger (600 millions), WhatsApp (800 millions, propriété de Facebook) ou encore Instagram (300 millions, également propriété de Mark Zuckerberg, patron de Facebook). Mais l'application rencontre un succès particulier chez les adolescents : d'après une étude Business Insider, 45% de ses utilisateurs sont âgés entre 18 et 24 ans, contre seulement 16% pour Facebook. C'est d'ailleurs ce dernier qui avait tenté de racheter Snapchat en novembre 2013 : mais Evan Spiegel avait refusé l'offre de près de 3 milliards de dollars. La valorisation actuelle de l'application, autour de 15 milliards de dollars, confirme qu'il a eu raison de décliner cette offre mirobolante.