À 16 ans, Philippine Dolbeau veut "dématérialiser" toute l'école

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G.S. avec Emmannuel Duteil , modifié à
Philippine Dolbeau, 16 ans, invitée d'Ecosystème, est l'inventrice d'une application anti-absentéisme.
INTERVIEW

À 16 ans, Philippine Dolbeau, invitée dimanche d'Ecosystème, la nouvelle émission d'Europe 1, est déjà chef d'entreprise. Cette lycéenne francilienne a imaginé une application qui vise à "révolutionner les traditionnels cahiers d'appel". Le principe ? Chaque élève reçoit un petit boîtier électronique dont la présence est détectée automatiquement par une application installée sur le smartphone ou la tablette de l'enseignant. Au bout de 10 minutes, si l'élève est noté absent, "New School", le nom de l'application, envoie un SMS et un mail aux parents pour les prévenir.

"L'idée m'est venue devant la télé". A-t-elle encore des amis en classes avec cette application ? "Bien sûr, je ne vois pas bien pourquoi j'en aurais pas ! L'appel existe déjà, nous apportons simplement une solution numérique, qui permet d'économiser 28 heures par an", raconte cette jeune entrepreneuse sur Europe 1. Comment lui est venue cette idée ? "L'an dernier, pour mes cours d'économie, je devais créer une entreprise. L'idée m'est venue devant la télé, devant un reportage montrant un enfant de huit ans oublié dans un bus. Personne n'avait fait l'appel!", se souvient-elle.

"De plus en plus facile d'entreprendre en France". Philippine Dolbeau a déposé les statuts de son entreprise il y a 15 jours, avec des développeurs, des chefs d'entreprise, sa prof d'éco et ses parents. "Aujourd'hui, l'application est en programme test sur trois classes", raconte-t-elle. Même des équipes d'Apple les ont contactés, pour échanger avec elle sur son expérience en juillet dernier. "Ils nous ont proposé de l'aide. On est allé les voir à Londres. Nous avons échangé, ils nous ont dit de toujours croire en nos idées !" Philippine Dolbeau veut désormais développer son produit, pour "dématérialiser" encore plus d'aspects de la vie scolaire, comme l'emprunt de livres, le paiement de la cantine ou de la cafétéria. "Je me lève chaque matin et j'ai envie de bosser pour ça", conclut-elle. Est-ce difficile d'entreprendre en France ? "Nous sommes dans une société où cela devient plus facile", assure-t-elle.