Si les agressions de Karim Rekik et de Romain Alessandrini sur Mathieu Valbuena ont été sanctionnées par l'arbitre (un carton jaune et un rouge), les sifflets, les jets de projectiles et le simulacre de pendaison orchestrés par les supporters marseillais à l'encontre du meneur de jeu de l'OL lors du Marseille-Lyon de dimanche soir (1-1) sont pour l'instant restés impunis. Mais lundi, le député socialiste des bouches-du-Rhône Patrick Mennucci a tenu à présenter personnellement ses excuses pour le comportement du public du Vélodrome dans une lettre adressée à l'international français.
Des supporters comparés à des dictateurs sanguinaires. Dans le viseur de l'élu PS, le simulacre de pendaison d'un mannequin à l'effigie de "Petit Vélo", une méthode digne selon lui de "Bachar Al-Assad, Augusto Pinochet ou encore Kim Jung-il". "Pour les auteurs de ces actes, l'âge, l'excitation ou encore une vision dévoyée du sport pourront être invoqués pour leur défense. Mais pour les dirigeants de l'OM qui depuis plusieurs jours font monter la tension, il n'y a pas d'excuses à tant de bêtise, de désorganisation et d'amateurisme", a accusé l'ex-candidat à la mairie de Marseille en 2014.
Un match émaillé d'incidents. Le match Marseille - Lyon (1-1), dimanche soir, a été le théâtre de violents incidents dans les tribunes: des bouteilles en plastique vides, mais aussi des bouteilles en verre ont été lancés sur la pelouse notamment autour du meneur lyonnais Mathieu Valbuena, ex-Marseillais, et du gardien de l'OL Anthony Lopes. Lundi, le ministre des Sports Patrick Kanner s'est dit "choqué et furieux" à propos de ces incidents sur notre antenne, qu'il juge propre à écorner l'image de la France, qui accueille l'Euro-2016 de football dans quelques mois.