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FOOTBALL - Le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse a réagi sur Europe 1 aux violences entre la police et des supporters de Bastia, ce week-end.
INTERVIEW

Tout est parti d'un match de football. Samedi soir, un supporter de Bastia a été blessé à l’œil lors d'échauffourées avec la police, après un match du club corse contre Reims. De nouveaux incidents ont ensuite éclaté dimanche soir, à Bastia cette fois-ci, lorsqu'un rassemblement de soutien au supporter a été organisé. Lundi, c'était au tour des lycées mais aussi des universités bastiais de rejoindre le mouvement de contestation. "Je suis en désaccord total avec ces violences", a déclaré Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, au micro d'Europe 1 lundi. 

Doutes autour de la version de la police. "Le sport c'est la fête, ce ne doit pas être la violence, la haine, les insultes et l'exclusion". Mais tout en appelant à "un retour rapide et immédiat à l'apaisement", l'indépendantiste a expliqué "douter de la version" des événements du samedi soir livrée par les autorités. Selon la police en effet, la blessure à l’œil du jeune supporter n'a pas été causée par un tir de flash-ball des forces de l'ordre, qui n'auraient tiré qu'une seule fois, très loin de lui.

Une enquête indépendante. Mais Gilles Simeoni n'est pas convaincu : "les blessures graves de ce jeune homme sont beaucoup plus compatibles avec un tir de flash-ball qu'avec une chute. Il y a des témoignages concordants qui disent que de nombreux policiers auraient eu des gestes violents." L'élu corse a mis ces débordements sur le compte du "racisme anti-corse". "Cela existe, c'est regrettable", a t-il dénoncé, appelant à ouvrir rapidement une "enquête indépendante et impartiale" pour en savoir plus sur le déroulé exact des événements.