Football : Ronaldo devra bien payer quelque 19 millions d'euros au fisc espagnol

Cristiano Ronaldo a signé à la Juventus Turin en juillet.
Cristiano Ronaldo a signé à la Juventus Turin en juillet. © Miguel MEDINA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le fisc espagnol a entériné vendredi le pré-accord conclu en juin avec Ronaldo, pour mettre fin aux poursuites pour évasion fiscale. Ce pré-accord prévoit notamment le paiement de 19 millions d'euros, mais également deux ans de prison, que le joueur ne purgera pas. 

La star planétaire du football Cristiano Ronaldo devra bien payer 18,8 millions d'euros au fisc espagnol pour mettre fin aux poursuites d'évasion fiscales le visant, a annoncé le parquet de Madrid vendredi.

Le pré-accord conclu en juin dernier et officiellement entériné par le fisc vendredi, prévoit également une peine de prison de deux ans, que Ronaldo ne purgera pas, les peines allant jusqu'à deux ans de détention n'étant généralement pas appliquées en Espagne.
L'ancien crack du Real Madrid, 33 ans, qui vient de s'engager avec la Juventus, avait été entendu par la justice en juillet 2017 pour répondre d'accusations d'évasion fiscale.

Il est accusé d'avoir utilisé un montage de sociétés basées à l'étranger. D'après le parquet, le quintuple ballon d'or avait dissimulé au fisc des revenus générés en Espagne par ses droits à l'image. Il était accusé d'avoir utilisé un montage de sociétés basées à l'étranger - aux îles Vierges britanniques et en Irlande, où les taux d'imposition sont très bas - pour éviter de payer ses impôts dans le pays.

Les avocats ont plaidé pour une différence d'interprétation. Dans le détail, le parquet lui reprochait d'avoir déclaré tardivement, en 2014, 11,5 millions d'euros de revenus d'origine espagnole pour la période 2011-2014 alors qu'ils s'élevaient en fait à 43 millions. S'y ajoutent 28,4 millions d'euros qu'il aurait cachés au fisc pour la période 2015-2020. Un total de 14,7 millions d'euros d'ardoise fiscale impayée. Les avocats de "CR7" avaient pour leur part allégué une simple différence d'interprétation sur la part de revenus taxables en Espagne.

Si l'affaire ne s'était pas conclue par un accord, le Portugais aurait risqué une amende d'au moins 28 millions d'euros et jusqu'à trois ans et demi de prison, selon le syndicat des experts du ministère des Finances, Gestha.