France-Pays-Bas : une soirée de rêve pour les Bleus

Thomas Lemar, équipe de France, FRANCK FIFE / AFP 1280
Thomas Lemar, auteur d'un doublé, a inscrit ses deux premiers buts en équipe de France. © FRANCK FIFE / AFP
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L'équipe de France s'est largement imposée face aux Pays-Bas jeudi soir au Stade de France (4-0) dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018.

Didier Deschamps pouvait difficilement rêver mieux. L'équipe de France, en position délicate au classement avant le match, a vécu une soirée plus-que-parfaite jeudi soir face aux Pays-Bas (4-0), dans une rencontre cruciale pour la qualification pour le Mondial 2018. Grâce à ce festival offensif – et à la défaite des Suédois en Bulgarie (3-2) – les Bleus reprennent la tête du groupe A, la seule synonyme de billet direct pour la Russie.

Griezmann, leadership retrouvé. Ceux qui s'inquiétaient du niveau de jeu de l'équipe de France depuis l'Euro 2016 n'ont pas mis longtemps à retrouver le sourire. Symbole de cet allant retrouvé, Antoine Griezmann, un brin trop discret avec les Bleus depuis quelques mois et scintillant jeudi. En bon leader de l'attaque tricolore, "Grizou" a ainsi montré la voie dès la 14e minute, après un bel une-deux avec Olivier Giroud. La suite de l'enchaînement fût tout autant réjouissante : frappe du plat du pied entre les jambes du gardien-agitation de mains en guise de célébration. Son 17ème but en 44 sélections.

Des Oranje inoffensifs. Dépassés à tous les stades, les Oranje, plus proches des grands absents de l'Euro 2016 que des beaux 3e du dernier Mondial, n'ont rien eu à se mettre sous la dent en première période. Mais les Bleus, malgré une mainmise certaine, n'ont pas réussi à enfoncer le clou. Pas de quoi entamer leur sérénité pour autant. D'autant que les Néerlandais se sont rapidement retrouvés à dix à la sortie des vestiaires, avec l'expulsion de Strootman (62e). Bizarrement, c'est à peine six minutes plus tard que Robben s'est procuré la meilleure occasion pour les Pays-Bas. Mais sa reprise croisée de la tête – qui ne semblait pas cadrée – se voyait repoussée par un Umtiti vigilant.

Lemar, et la lumière fût. Cette légère piqûre de rappel a au moins eu le mérite de relancer la machine tricolore. Presque logiquement, la lumière est venue de Thomas Lemar. Toujours à la manœuvre, juste dans ses passes et ses dribbles, comme cette roulette bien sentie à la 14e minute, il ne manquait plus qu'un but pour parachever sa deuxième titularisation en Bleu (pour six sélections). Il y en a eu deux. Ses premiers en équipe de France. Sa superbe demi-volée du gauche des vingt mètres venait d'abord se loger dans la lucarne opposée d'un Cilessen impuissant (73e), avant qu'Antoine Griezmann n'offre au jeune Monégasque de 21 ans le but du 3-0, marqué de près. Diablement rafraîchissant.

Mbappé, une journée dont il se souviendra. Titularisé de l'autre côté, Kingsley Coman a lui aussi très remuant, tout comme Kylian Mbappé, rentré un quart d'heure avant la fin. Le temps pour le néo-parisien de tenter quelques gestes de classe, et de débloquer lui aussi, à 18 ans et 8 mois, son compteur en Bleu, pour le but du 4-0 (90e+1). Le clou du spectacle.

Trois matches et une route dégagée. Autant dire que les motifs de satisfaction sont nombreux, à l'image d'un Kanté omniprésent au milieu de terrain, et d'un Pogba plutôt en jambes malgré quelques occasions ratées. Avec 16 points, les Français sont donc de nouveau en tête de leur groupe, avec trois points d'avance sur les Suédois, qui les avaient surpris en juin (2-1). Et le calendrier s'annonce plutôt favorable, avec dès dimanche, la réception du modeste Luxembourg à Toulouse, puis un voyage en Bulgarie et la réception du Belarus. Quand la Suède, elle, n'a plus qu'un match à domicile (face au Luxembourg) et surtout deux déplacements, au Belarus et aux... Pays-Bas. Layvin Kurzawa l'avoue lui-même. Grâce à cette belle soirée, "les portes s'ouvrent de plus en plus sur la route de la Russie". Les Bleus ont en tout cas les clefs en leur possession.