L'exercice de simulation à Nîmes mobilisait 2.000 figurants. 1:55
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Nathalie Chevance avec GM
2.000 supporters en panique et 180 victimes : les autorités ont simulé une attaque chimique dans une fan zone de l'Euro 2016 à Nîmes jeudi.

A moins de trois mois de l'Euro de football en France, les autorités se préparent à assurer la sécurité de la compétition. Jeudi, à Nîmes, avait lieu un entraînement grandeur nature avec plus de 2.000 figurants et 180 victimes simulées. L'objectif : simuler un attentat chimique au cœur d'une fan zone, les périmètres qui vont accueillir les supporters pour voir les matches sur écrans géants.

7 millions de spectateurs attendus. Ce sera l'une des dix fans zones mises en place à partir du 10 juin, date du coup d'envoi de l'Euro 2016. Au total, elles doivent accueillir 7 millions de spectateurs et leur sécurité est un véritable défi pour les organisateurs. Le scénario testé jeudi est donc simple : une explosion dans la fan zone de Nîmes provoque la panique immédiate des spectateurs présents dans le périmètre. Sur place, les CRS canalisent la foule et les médecins interviennent pour soigner les premiers blessés. 

Attaque au gaz sarin. "C'est un objet en fer qui m'est rentré dans la jambe, c'est une hémorragie, je vais tomber dans les pommes", raconte l'un des figurants. "Je suis pâle. L'objectif des médecins va être de découvrir si c'est à cause de ma blessure ou si je suis contaminé. Je vais passer sous une douche à l'eau chaude pendant 3 minutes", détaille-t-il. Un produit de type gaz sarin se dégage en effet dans la zone. Les pompiers sont chargés de trier les blessés et de stopper la contamination. "Les victimes vont être intégralement déshabillés pour être douchées et une fois qu'elles ont été décontaminées elles sortent de l'autre côté pour être séchées et reconditionnées avant de partir vers la chaîne de secours traditionnelle", explique le capitaine Fulachier.

Dans le même temps, les secours enfilent des tenues de protection et trois hommes en scaphandre arrivent sur les lieux. "Les premiers, ce sont les démineurs qui interviennent pour s'assurer que le site est propre, les deuxièmes pour la levée de doute, pour savoir de quel produit il s'agit et ensuite ce sont les constations en milieu toxicologique pour l'identité judiciaire", détaille Alexandre de Rousseau de l'Etat major.