Paris-Roubaix : cinq arrivées mythiques

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Dimanche, a lieu la 109e édition. Retour sur cinq arrivées marquantes de ces 20 dernières années.

1993 : le boyau de Duclos-Lassalle. Vainqueur de son premier Paris-Roubaix l'année précédente, Gilbert Duclos-Lassalle tente un incroyable doublé à l'âge de 38 ans. Lors de la course, il crève à deux reprises mais trouve la force de revenir à l'avant et de s'échapper en compagnie de l'Italien Franco Ballerini. Les deux hommes arrivent ensemble sur le Vélodrome. Ballerini choisit l'extérieur de la piste, "Gibus" l'intérieur. Après avoir franchi la ligne d'arrivée, Ballerini lève le bras droit. Mais la photo-finish tranche. "Duclos" s'offre un doublé pour... 8 centimètres. Inoubliable.

Regardez ce reportage sur le doublé de "Gibus" :

1996 : le triplé de la Mapei. Cette année-là, une équipe écrase la course : la Mapei-GB. Trois de ses coureurs, Johan Museeuw, Gianluca Bortolami et Andrea Tafi, échappés depuis plus de 80 kilomètres, arrivent ensemble sur le Vélodrome. Mais il n'y aura pas de sprint entre les trois coureurs. Le résultat de ce Paris-Roubaix 1996 a été décidé depuis longtemps, à l'arrière, par Patrick Lefévère, le directeur sportif de la Mapei. Ce sera Museeuw devant Bortolami et Tafi. Les deux tours sur le Vélodrome sont des tours d'honneur. Les trois coureurs lèvent les bras. Et ils auraient pu être quatre. Vainqueur en 1995, Ballerini crève à quatre reprises et devra se contenter de la... cinquième place.

La Mapei réalise un triplé en 1996 :

1997 : le pari de Guesdon. Frédéric Moncassin et Andreï Tchmil entrent sur le Vélodrome lorsqu'ils voient revenir derrière eux six coureurs. Ils ne vont donc pas être deux à se disputer la victoire mais... huit, un groupe étoffé pour un Paris-Roubaix. Et c'est le coureur avec le meilleur instinct de pistard qui s'impose : le Français Frédéric Guesdon. Bien calé dans les roues en dernière position, le coureur de la Française des Jeux attaque dans la ligne droite opposée, sur le haut de la piste, et vient l'emporter avec plusieurs longueurs d'avance sur le Belge Jo Planckaert. Double vainqueur sur le vélo à Roubaix (1985 et 91), Marc Madiot remporte Paris-Roubaix pour sa première année en tant que directeur sportif.

Guesdon s'impose au sprint en 1997 :

2000 : le genou de Museeuw. Lors de l'édition 1998, Johan Museeuw se blesse gravement à un genou après une terrible chute. Après avoir failli perdre sa jambe gauche après une infection, il effectue un retour fracassant sur sa course fétiche deux ans plus tard. Il fausse compagnie à tous les favoris (Van Petegem, Hincapie, Ballerini,...) et s'en va l'emporter en solitaire, cette fois, sur le Vélodrome de Roubaix. Comme pour conjurer le sort, le Belge montre son genou gauche au moment de franchir la ligne d'arrivée.

Museeuw vainqueur en 2000 (930x620)

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2008 : le "jump" de Boonen. Vainqueur en 2005 et deuxième en 2006, Tom Boonen joue à nouveau la gagne sur le Vélodrome en 2008. Membre d'une échappée royale, il arrive sur le Vélodrome avec Fabian Cancellara et Alessandro Ballan. Les trois hommes, qui ont fait la différence dans le secteur pavé de Templeuve, vont se disputer la victoire à la pédale, avec près de... quatre minutes d'avance sur le quatrième. Et, à ce petit jeu, le Belge prend sa revanche sur Cancellara en le devançant très nettement au sprint. Avec 43,406 km/h de moyenne, cette édition 2008 reste la plus rapide courue à ce jour.

Boonen domine Cancellara au sprint en 2008 :