Affaire Froome : une note à plus de 250.000 euros pour l'UCI

L'affaire Froome a coûté cher à l'UCI.
L'affaire Froome a coûté cher à l'UCI. © Philippe LOPEZ / AFP
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avec AFP
L'UCI a bouclé lundi la procédure visant Chris Froome, se basant sur les conclusions de l'Agence mondiale antidopage.

L'affaire du contrôle antidopage de Chris Froome, qui s'est soldée par une décision en faveur du Britannique, a coûté 255.800 euros à l'Union cycliste internationale, a appris vendredi l'AFP auprès de l'UCI.

Un coût de sept millions pour le camp du coureur. La procédure déclenchée après le contrôle effectué lors de la Vuelta en septembre dernier a été bouclée lundi dernier par l'UCI qui s'est basée sur les conclusions de l'Agence mondiale antidopage (AMA), l'autorité suprême en la matière. Selon des chiffres publiés dans divers médias, l'addition se serait élevée pour le camp du coureur de l'équipe Sky à quelque sept millions d'euros.

À la veille du départ du Tour, l'UCI est revenue sur l'affaire, quitte à reprendre de volée le directeur scientifique de l'AMA. Selon le responsable, l'UCI aurait tenu compte du fait que Froome "ait pris un certain nombre de médicaments pour traiter (une infection)", "d'autres éléments liés à son alimentation" ou "compléments alimentaires". "L'UCI a considéré ces facteurs comme non pertinents et/ou non établis", a rectifié vendredi la Fédération internationale.

"Des leçons doivent être tirées de cette affaire". La décision a été rendue, a-t-elle ajouté, à partir de cinq éléments : la position de l'AMA ("l'UCI ne pouvait que faire confiance à l'appréciation de l'AMA"), le changement de réglementation intervenu le 1er mars sur la concentration de salbutamol qui vise à tenir compte de la déshydratation de l'athlète, les rapports d'expert de Froome montrant des variations significatives sur les excrétions du salbutamol même à doses faibles et constantes, le contexte spécifique de la substance et de l'affaire, enfin des études en cours commandées par l'AMA.

Pour le président de l'UCI, David Lappartient, "il y aura un avant et un après Froome" et "des leçons doivent être tirées de cette affaire". "C'est une grande urgence, à mon avis, de revoir ce test, a-t-il déclaré vendredi à l'AFP. Mais la question concerne l'AMA. On est les gendarmes, si on doit changer le radar il faut s'adresser à celui qui les fabrique, en l'occurrence l'AMA".

"Juridiquement, c'est l'UCI qui a pris la décision concernant Froome, a-t-il insisté. Mais le courrier qui nous a été adressé dit très clairement que les explications de Froome ont convaincu l'AMA. Dès lors, son échantillon ne constitue pas une analyse positive, il n'y a pas violation des règles antidopage."