Un an après l'agression de Viry-Châtillon : "les policiers blessés vont mieux"

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Eric Morvan a été nommé à la tête de la police nationale, le 2 août dernier.
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Un an après l'attaque des policiers à Viry-Châtillon, un des officiers attaqués "est en attente de greffe de peau". 
INTERVIEW

Le 8 octobre 2016, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, en lisière de la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny. Les fonctionnaires surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes. Un an après, "les policiers blessés vont mieux", selon le directeur de la police nationale Éric Morvan

Un policier en attente de greffe de peau sur le visage. "Les policiers vont évidemment mieux. Ils ont été pris en charge médicalement de manière remarquable", assure le nouveau patron de la police nationale vendredi dans la matinale d'Europe 1. "Deux policiers étaient plus particulièrement touchés, l'un d'entre eux plus encore. Il est toujours en soins. Sur son lit de douleur, il est en attente de greffe de peau", confie le directeur de la police nationale. "C'est un long chemin qui reste à parcourir pour recouvrer autant que possible les responsables". 

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17 personnes mises en examen. La Sûreté départementale de l'Essonne a procédé à près de quarante interpellations depuis le début de cette enquête longue et complexe. "17 personnes ont été mises en examen", précise Éric Morvan. "Une enquête minutieuse a été diligentée. Elle progresse mais elle est difficile. Il y a en même temps l'omerta, la dissimulation des visages, l'anonymisation des agresseurs". 

France-La police de proximité testée dans une quinzaine de sites

La police de proximité testée dans une quinzaine de sites

La "police de sécurité du quotidien" voulue par Emmanuel Macron sera expérimentée dans une quinzaine de sites en France à partir du début de l'année 2018, a par ailleurs annoncé Éric Morvan. "Beaucoup de villes" sont candidates pour accueillir ce dispositif inspiré de l'ancienne police de proximité, supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003, mais le choix définitif n'a pas encore été fait. "Il y aura une expérimentation sur une quinzaine de sites qui couvriront un large panel de situations parce que (…) les quartiers, les villes, les formes de délinquance selon les bassins géographiques ne sont pas les mêmes", a-t-il déclaré. Plusieurs grandes villes, comme Toulouse, Grenoble, Lille, Roubaix et Lens, figurent parmi les prétendantes.