Violences du 1er-Mai : Benalla défend une "initiative personnelle" pour "prêter main forte" aux policiers

Alexandre Benalla (à droite avec un sweat-shirt à capuche) affirme avoir voulu "prêter main forte" aux policiers.
Alexandre Benalla (à droite avec un sweat-shirt à capuche) affirme avoir voulu "prêter main forte" aux policiers. © AFP
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avec AFP , modifié à
Alexandre Benalla a dénoncé lundi, par l'intermédiaire de ses avocats, une "utilisation médiatique et politique" de ses actes.

Alexandre Benalla sort du silence. L'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les violences du 1er-Mai, défend une "initiative personnelle" pour "prêter main forte" aux policiers, ont déclaré lundi ses avocats. Il se dit également "abasourdi" par l'"utilisation médiatique et politique" de ses actes. 

"Porter atteinte à la présidence de la République". Dans ce communiqué révélé par LCI/TF1, Alexandre Benalla, mis en examen dimanche soir notamment pour "violences en réunion", raconte avoir repéré ce jour-là "deux individus particulièrement virulents" et avoir voulu aider "à la maîtrise de ces personnes", comme l'y autorise l'article 73 du code de procédure pénale. "Cette initiative personnelle", selon lui, "sert manifestement aujourd'hui à porter atteinte à la présidence de la République dans des conditions qui défient l'entendement".

Alexandre Benalla avait été filmé le 1er-Mai aux côtés d'un employé du parti présidentiel LREM, Vincent Crase, mis en examen lui aussi, en train de frapper et malmener des manifestants le jour de la Fête du travail à Paris. L'ancien chargé de mission à l'Élysée affirme avoir "été invité" par la direction de l'ordre public et de la circulation de la Préfecture de police de Paris, à accompagner les policiers en tant qu'"observateur" de leurs opérations de maintien de l'ordre. 

Une action "menée sans violence". Dans ce communiqué, il affirme que son "action vigoureuse mais menée sans violence n'a causé aucune blessure". Il dit aussi avoir "immédiatement rendu compte de son intervention personnelle qui lui a été vivement reprochée" et avoir "fait l'objet d'une sanction administrative de la part de son employeur".

Selon Bruno Roger-Petit, porte-parole de l'Élysée, l'ex-collaborateur du chef de l'État, dont le licenciement a été annoncé vendredi, avait été mis à pied quinze jours en mai et "démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président". Il apparaît pourtant sur plusieurs clichés récents aux côtés d'Emmanuel Macron ou du couple présidentiel.

Dans l'enquête judiciaire en cours, confiée dimanche à un juge d'instruction, trois hauts gradés de la police ont également été mis en examen dimanche soir pour "violation du secret professionnel" et "détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection". Déjà suspendus la semaine dernière, ils sont soupçonnés d'avoir transmis à Alexandre Benalla des images de videosurveillance tournées au moment des faits.