Vinci "étudie une embauche" des ouvriers non payés de la RATP

32 ouvriers ont cessé le travail depuis lundi, avec le soutien du syndicat CGT, afin d'obtenir le paiement de 2 à 8 mois d'arriérés de salaire.
32 ouvriers ont cessé le travail depuis lundi, avec le soutien du syndicat CGT, afin d'obtenir le paiement de 2 à 8 mois d'arriérés de salaire. © JACQUES DEMARTHON / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Vinci a annoncé qu'il envisageait d'embaucher des ouvriers qui travaillaient sans salaire depuis plusieurs mois sur un chantier de la RATP.

Le groupe Vinci va "étudier les conditions d'une embauche" des salariés de l'entreprise FH service, sous-traitant de sa filiale Sogea TPI, travaillant sans salaire depuis plusieurs mois sur un chantier du métro parisien pour le compte de la RATP, annonce-t-il jeudi.

Réunion entre Sogea Tpi et les représentants du personnel. Dans l'après-midi "se tiendra une réunion entre la société Sogea Tpi, filiale du groupe et les représentants du personnel pour étudier les conditions d'une embauche des salariés concernés de FH service, sous-traitant de Sogea TPI, travaillant sur ce chantier", a indiqué un porte-parole. Lors de cette réunion, "sera également abordé le point relatif aux salaires impayés à ce jour", conclut Vinci dans cette brève déclaration.

Ouvriers en grève. Au cœur de Paris, 32 ouvriers, presque tous d'origine turque, ont cessé le travail depuis lundi, avec le soutien du syndicat CGT, afin d'obtenir le paiement de 2 à 8 mois d'arriérés de salaire et leur embauche par Vinci. Selon la CGT qui a révélé l'affaire et soutient ces ouvriers, l'inspection du travail a procédé lundi soir à un contrôle sur le chantier. Ces ouvriers qui travaillent de nuit, affirment n'avoir ni contrat de travail, ni fiche de paie, ni équipement de sécurité alors qu'ils sont exposés à des produits chimiques, des poussières et de l'amiante.

Pour la CGT-Construction, "cette situation scandaleuse met une nouvelle fois au jour la forte vulnérabilité de ces travailleurs en situation précaire, victimes du travail dissimulé, exposés à la surexploitation et aux risques professionnels par des patrons sans scrupules". Mercredi la RATP a déclaré vouloir "porter plainte contre X pour le préjudice subi", affirmant avoir rempli "ses obligations contractuelles" vis-à-vis de Sogea.