Val-d'Oise : la maison d'arrêt d'Osny bloquée pour dénoncer la surpopulation carcérale

La maison d'arrêt d'Osny est bloquée pour dénoncer la surpopulation carcérale.
La maison d'arrêt d'Osny est bloquée pour dénoncer la surpopulation carcérale. © RICHARD BOUHET / AFP
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avec AFP , modifié à
Une vingtaine de personnels pénitentiaires a bloqué lundi la maison d'arrêt d'Osny dans le Val-d'Oise, pour protester contre la surpopulation carcérale. 

Une vingtaine de personnels pénitentiaires a bloqué lundi la maison d'arrêt d'Osny dans le Val-d'Oise, pour protester contre la surpopulation carcérale.

"Je n'ai jamais vu ça". "960 détenus pour 582 places. Depuis 14 ans que je suis ici, je n'ai jamais vu ça", a déclaré Jérôme Nobecourt, délégué régional du syndicat Force Ouvrière (FO), devant les grilles de la maison d'arrêt, bloquée depuis 11h30. Les manifestants se sont fait déloger vers 13h15. "Les détenus sont minimum deux, voire trois par cellule. On a mis des matelas au sol", a ajouté Jérôme Nobecourt. "Des détenus arrivants occupent même certaines des cellules du quartier dédié aux détenus radicalisés", a-t-il encore dénoncé.

"Halte aux agressions". "Urvoas, envoie des agents", "halte aux agressions", pouvait-on lire sur les grilles de la maison d'arrêt. "Encore hier matin un collègue a été agressé. On lui a craché dans les yeux, puis menacé avec une poêle. Il s'est blessé au genou en maîtrisant le détenu. Il est en arrêt de travail pour 8 jours", a poursuivi Jérôme Nobecourt, qui réclame 15 agents supplémentaires. Présent au rassemblement, Erwan Saoudi, secrétaire local FO à la maison d'arrêt de Villepinte a lui aussi dénoncé la surpopulation touchant son établissement: "Nous sommes à 183% de taux d'occupation. 1.100 personnes pour 580 places. Ça faisait des mois que l'on n'avait pas dépassé les 1.000." 

"Avec l'été et les grosses chaleurs, ça va être infernal". Idem à la maison d'arrêt de Nanterre, où le taux d'occupation dépasse les 180% selon le secrétaire local FO, Frédéric Lesport. "Avec l'été et les grosses chaleurs, ça va être infernal", a ajouté Erwan Saoudi. "On a des difficultés à gérer les services généraux : la livraison de nourriture, de cigarettes, les tours de parloirs sont complets", a-t-il expliqué. "Ca créé des tensions, de la frustration, et celui qui prend, c'est celui qui est devant, c'est nous"."La situation devient tendue dans toute l'Ile-de-France", a-t-il conclu.  Sollicité, le directeur de la maison d'arrêt d'Osny n'a pas souhaité s'exprimer.