Un prêtre du Cantal mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs

Le prêtre a été suspendu par l'évêque. (illustration)
Le prêtre a été suspendu par l'évêque. (illustration) © Photo d'illustration : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
Un prêtre de 64 ans est accusé d'agressions sexuelles sur quatre jeunes garçons d'une même fratrie, qui étaient enfants de chœur dans sa paroisse à Saint-Flour. 

Un prêtre du diocèse de Saint-Flour, dans le Cantal, a été mis en examen vendredi et placé en détention provisoire, soupçonné d'agressions sexuelles sur quatre enfants d'une même fratrie, a rapporté samedi son avocat, confirmant une information de La Montagne. C'est une plainte déposée début septembre par la famille des mineurs concernés - âgés de 13 à 17 ans aujourd'hui, ils ont été enfants de chœur dans la paroisse du suspect - qui a entraîné l'ouverture d'une enquête par le parquet d'Aurillac, précise le quotidien auvergnat.

Il ne reconnaît pas tous les faits. Me Kominé Bocoum n'a pas souhaité préciser les faits reprochés à son client, âgé de 64 ans, ni la période sur laquelle les enquêteurs vont se pencher, se bornant à indiquer qu'il était alors curé à Saint-Flour. "Je ne peux pas dire qu'il a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés", a ajouté l'avocat, bâtonnier d'Aurillac. Samedi, l'évêque de Saint-Flour a indiqué dans un communiqué que son diocèse était "bouleversé par ces actes innommables".

Le procureur saisi à deux reprises. Mgr Bruno Grua précise qu'il avait déjà saisi à deux reprises le procureur au sujet du prêtre. Une première fois en avril 2017 après des "rumeurs". Une enquête avait été ouverte puis classée sans suite mais l'évêque avait néanmoins choisi de déplacer le religieux quelques mois plus tard à Aurillac. Il ne précise pas si ces rumeurs d'alors concernaient la même affaire qu'aujourd'hui. Début septembre, il a saisi une nouvelle fois le procureur après avoir été informé de "faits graves" dont le parquet avait déjà connaissance. Il a alors décidé de suspendre le mis en cause de son ministère. "Nous devons, prêtres, consacrés, laïcs, nous atteler chez nous à ce chantier pour vaincre cette calamité des abus dans l'Église et restaurer la confiance", conclut Mgr Grua.