Un membre du "gang des barbares", à peine sorti de prison, y retourne déjà

Le jeune homme avait été libéré le 8 mai dernier et logeait depuis chez une amie de sa sœur. Image d'illustration.
Le jeune homme avait été libéré le 8 mai dernier et logeait depuis chez une amie de sa sœur. Image d'illustration. © GEORGES GOBET / AFP
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NM , modifié à
Cédric Birot Saint-Yves a été condamné jeudi à trois ans et demi de prison, dont deux ferme, quatre mois après avoir été libéré. 

Il a été un des geôliers d'Ilan Halimi, jeune homme juif séquestré et torturé à mort en 2006 par le "gang des barbares". Condamné en 2010 en appel à 12 ans de réclusion criminelle, Cédric Birot Saint-Yves était sorti de prison en mai 2017. Mais jeudi, la justice a décidé de lui faire reprendre le chemin de la prison. En juin, il s'était échappé d'un contrôle routier et avait blessé un policier dans sa fuite à Chelles en Seine-et-Marne, rapporte vendredi Le Parisien. 

Retrouvé grâce à un ADN. Le 19 juin dernier, Cédric Birot Saint-Yves, à bord de sa voiture, avait refusé de s'arrêter pour un contrôle routier. Il avait même, en accélérant, blessé un policier. Ce dernier, souffrant d'une entorse du genoux, avait bénéficié d'une ITT de dix jours. Cédric Birot Saint-Yvesavait ensuite pris la fuite après avoir abandonné son véhicule. C'est grâce à un ADN retrouvé sur une paire de lunettes laissée dans la voiture qu'il a finalement été identifié. En cavale, il n'a été arrêté que le 11 août dernier. Il avait été jusqu'à payer 1.000 euros un mineur pour que ce dernier se fasse passer pour le coupable, en vain.

Un homme décrit comme "dangereux". Le jeune homme avait été libéré le 8 mai dernier et logeait depuis chez une amie de sa sœur. "Il a foncé délibérément sur le policier. Son casier judiciaire est édifiant. Il y a eu de multiples incidents en prison. Il faut prendre en compte la dangerosité de l'homme que vous allez juger", avait averti jeudi le procureur adjoint, qui a requis dans la foulée six ans de prison. Fait aggravant, l'ancien geôlier, sous surveillance judiciaire avec interdiction de se rendre à Bagneux, lieu où Ilan Halimi a été séquestré, s'y était rendu plusieurs fois depuis sa libération. Le tribunal correctionnel de Meaux l'a finalement condamné à trois ans et demi de prison dont deux ferme.