Terrorisme : ce que l'on sait du mineur de 15 ans qui était prêt à passer à l'acte

coulée verte, paris 12
La coulée verte, dans le 12e arrondissement, où le mineur radicalisé voulait passer à l'acte. © Capture Google Street view
  • Copié
Guillaume Biet et A.D , modifié à
Ce mineur radicalisé, arrêté samedi, avait déjà projeté de partir en Syrie. Lors de ses interrogatoires, il a annoncé avoir envisagé d'attaquer des innocents à l'arme blanche sur la coulée verte.

Un adolescent de 15 ans est toujours en garde à vue lundi matin à Levallois-Perret, dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ce garçon est soupçonné d'avoir voulu commettre une attaque terroriste le week-end dernier à Paris. D'après les enquêteurs, la menace était imminente.

Radicalisé et assigné à résidence. D’après les informations d'Europe 1, l'adolescent envisageait de tuer des passants à l’arme blanche, sur la promenade de la coulée verte, tout près de chez lui dans le 12e arrondissement. Il a été arrêté samedi après-midi par la DGSI dans l’appartement de sa mère, chez qui il est assigné à résidence depuis le printemps dernier car le jeune homme, radicalisé, avait déjà envisagé de partir en Syrie. "Des indices ont fait craindre un possible passage à l'acte imminent", a expliqué une source proche de l'enquête. 

Dans le cadre de l’état d’urgence prolongé, une perquisition administrative avait été menée chez lui en avril dernier. Elle n'avait débouché sur rien de probant à l’époque, mais ce garçon de 15 ans était resté dans le collimateur des services de renseignement.

En contact avec le djihadiste Rachid K. Au cours de ses premiers interrogatoires pendant sa garde à vue, il a détaillé son projet d’acte terroriste. Il a expliqué qu’après son geste, il avait envisagé de se faire tuer par la police, de mourir en martyr en quelque sorte. Puis il s’est rétracté, en disant que finalement il avait renoncé à tout cela. Ce qui est sûr, c’est qu’il a eu des échanges par internet - sur la messagerie Telegram - avec Rachid K., ce djihadiste français qui a rejoint les rangs de l'Etat islamique et qui a déjà inspiré plusieurs attentats ces derniers mois : l'attaque de Magnanville en juin et l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet. Il est également au cœur de l'enquête sur le commando de femmes démantelé cette semaine.