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L'écrivain Tahar Ben Jelloun, qui vient d'être nommé au conseil d'administration de la Fondation pour l'islam de France, était l'invité d'Europe 1 lundi soir. 
INTERVIEW

Le Prix Goncourt 1987, Tahar Ben Jelloun a réagi lundi soir sur Europe 1 à sa nomination au sein du conseil d'administration de la Fondation pour l'islam de France. Il est notamment revenu sur le choix controversé de choisir Jean-Pierre Chevènement comme président de la Fondation. 

"Jean-Pierre Chevènement sera un très bon président". Concernant l'ancien ministre, l'écrivain est très clair : "peut-être qu'un jour, ce sera un musulman mais pour le moment, c'est bien que ce soit un politique qui n'a aucun intérêt". Pour Tahar Ben Jelloun, l'ancien ministre a "un passé important, et c'est quelqu'un de très cultivé. Il a une grande culture du monde musulman". "Il est apaisant", dit-il encore. "Il va être un très bon président". 

"La laicité" et "l'appartenance républicaine". Sur le travail de la Fondation, l'écrivain franco-marocain met en avant deux grandes orientations : "la laïcité" et "l'appartenance républicaine". Il le sait, la tâche ne sera pas facile car "l'islam n'accepte pas ou n'a pas la culture de la hiérarchie". Tahar Ben Jelloun évoque également "la formation des imams" qui ne "doit pas être une formation au rabais". "Ils auront des diplômes universitaires", explique-t-il. Enfin, concernant le financement des mosquées, l'écrivain prévient que l'argent "ne doit plus venir des Etats étrangers qui ont des intentions silencieuses" et qui véhiculent "leur idéologie, notamment le wahhabisme".