Sur les bancs de l’école, trop d’enfants sont laissés de côté

© THOMAS SAMSON / AFP
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Shanel Petit et B.B
Quelque 10% des enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté ne franchiront jamais le portail de l’école primaire.

Dimanche, c’est la Journée internationale des droits de l’enfant. Pour l’occasion, le Défenseur des droits sort un rapport sur le droit à l’éducation des enfants. Et le bilan est mitigé. Sur les bancs de l’école, trop d’enfants sont laissés de côté.

Ce qui empêche de plus en plus d’enfants d’aller à l’école, c’est leur origine sociale. Quelque 10% des enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté ne franchiront jamais le portail de l’école primaire. Parmi eux, les enfants étrangers, roms, de migrants, pour qui la situation est encore plus difficile.

"Nous faisons injonction aux maires d’appliquer l’obligation légale d’inscription". Certains maires ne veulent même carrément pas d’eux dans leurs écoles. Jacques Toubon, le Défenseur des droits, en a vu des dizaines cette année. "Nous avons beaucoup de cas, que nous traitons notamment au moment de la rentrée scolaire où nous faisons injonction aux maires d’appliquer l’obligation légale d’inscription", explique-t-il au micro d’Europe 1.

Un souci pour les enfants handicapés. Deuxième problème soulevé par le Défenseur des droits : à l’école, les enfants handicapés sont souvent livrés à eux-mêmes pendant les activités périscolaires, parce qu’il n’existe aucune loi, aucune obligation de prise en charge. En fait, chaque collectivité locale gère ce temps comme elle le souhaite.

Alors aujourd’hui, le Défenseur des droits fait 30 recommandations au gouvernement et demande notamment que tous les enfants handicapés soient inclus dans les activités après l’école.