SNCF : les syndicats s'insurgent contre le "nouveau pacte social" annoncé par Pepy

La CGT Cheminots dénonce "une politique" du champs de ruines. Image d'illustration.
La CGT Cheminots dénonce "une politique" du champs de ruines. Image d'illustration. © FRED DUFOUR / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans un entretien publié jeudi dans "Les Échos", le patron de la SNCF affirme qu'il ne peut y avoir de "SNCF à deux vitesses" et propose un "nouveau pacte social" qui "concernera tous les cheminots". 

La CGT Cheminots a dénoncé une "politique du champ de ruines" et l'Unsa Ferroviaire une "provocation" dans des communiqués diffusés jeudi après l'annonce par le patron de la SNCF Guillaume Pepy dans la presse d'un "nouveau pacte social" des cheminots.

Pepy "va durcir le nouveau pacte ferroviaire", selon l'Unsa. "Il est inacceptable qu'en pleine négociation de la convention collective nationale (CCN) de la branche ferroviaire, le président du directoire de la SNCF annonce qu'il va durcir le nouveau pacte ferroviaire", a fustigé l'Unsa Ferroviaire pour qui Guillaume Pepy souffle "sur des braises encore chaudes".

Le patron de la SNCF estime dans un entretien jeudi aux Échos qu'il ne peut y avoir de "SNCF à deux vitesses", avec "les statutaires, d'un côté, et les nouveaux salariés, de l'autre". Il annonce donc un "nouveau pacte social" qui "concernera tous les cheminots" : "il sera différent d'aujourd'hui mais pas moins attractif", a-t-il assuré.

"Le président joue la politique du champ de ruines". "Le président Pepy, véritable démolisseur du service public ferroviaire, joue la politique du champ de ruines", s'est indigné de son côté la CGT Cheminots en dénonçant un patron qui "se répand dans les médias".

Avec la réforme ferroviaire, les nouvelles recrues embauchées à partir du 1er janvier 2020 le seront dans un cadre contractuel qui reste à négocier. Ceux qui sont au statut - ils sont actuellement 131.000 - le resteront mais la direction veut négocier plus de souplesse dans certains domaines.