Sécurité routière : les PV ont rapporté un montant record à l'Etat en 2016

Les recettes de l'Etat émanant des amandes dues au non respect du code de la route ont atteint 1,8 milliards d'euros en 2016.
Les recettes de l'Etat émanant des amandes dues au non respect du code de la route ont atteint 1,8 milliards d'euros en 2016. © DENIS CHARLET / AFP
  • Copié
Les recettes de l'Etat émanant des amandes dues aux infractions au code de la route ont atteint 1,8 milliards d'euros en 2016., révèle Le Parisien.

C'est un record. En 2016, le montant global des recettes perçues par l'Etat provenant des amendes dues au non-respect du code de la route s'est élevé à 1,8 milliards d'euros. Cela représente une augmentation de 11,5% d'après une note d'analyse de la Cour des comptes, rapporte Le Parisien.

Plusieurs explications. Cette nette augmentation se traduit notamment par la multiplication des radars "feux rouges" et des "radars chantiers", ainsi qu'à la verbalisation électronique et l'amélioration du taux d'encaissement des PV, concernant notamment les véhicules professionnels et ceux immatriculés à l'étranger. Ces derniers étaient à l'origine de 13,6% des infractions routières constatées par des radars automatiques l'année dernière.

Malheureusement, la hausse de ces données n'est pas seulement liée "à une meilleure efficacité du contrôle automatisé de la circulation" : "La progression des recettes par rapport à 2015 est aussi la conséquence de la forte augmentation du nombre d'infractions constatées, qui progressent de 10,4% en 2016."

Le nombre de morts augmente aussi. Parallèlement, la mortalité routière a également augmenté en 2016, pour la troisième année consécutive, avec "près de 3.500 tués". "Ce n'est pas parce que l'on flashe plus que l'on a davantage peur du gendarme. On est arrivé au bout du système des radars. Ils permettent de faire du chiffre, ils sont un vrai jackpot pour l'Etat, mais ne sanctionnent quasiment plus que des petits excès de vitesse involontaires", note Pierre Chasseray, délégué général de 40 Millions d'automobilistes, toujours dans les colonnes du Parisien.

"La tendance à l'augmentation moyenne de la vitesse se confirme en 2016", reconnaît la Cour des comptes. Pour l'accidentologiste Claude Got, cela s'explique par "le développement des avertisseurs de radars" : "Aucune loi contraignante n'a été adoptée pour faire cesser ces pratiques. Si la vitesse moyenne augmente, c'est parce qu'une partie des usagers, équipée de ces appareils, respecte moins les limitations."