Secret d'instruction : les fuites pour les journalistes "sont inadmissibles"

Mireille Ballestrazzi-Choquet, présidente d'Interpol, invitée samedi d'Europe1, a fermement condamné les violations du secret d'instruction.
Mireille Ballestrazzi-Choquet, présidente d'Interpol, invitée samedi d'Europe1, a fermement condamné les violations du secret d'instruction. © Euroope1
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Gatéan Supertino , modifié à
INTERVIEW E1 - Mireille Ballestrazzi-Choquet, présidente d'Interpol, était samedi l'invitée d'Europe1. 

"Je ne sais pas d'où viennent les fuites. Si elles provenaient de mes services, les sanctions pleuvraient. C'est inadmissible". Mireille Ballestrazzi-Choquet, présidente d'Interpol, invitée dimanche d'Europe1, a fermement condamné les violations du secret d'instruction, notamment celles destinées à fournir des informations aux journalistes.

Trop d'affaires dans les médias. "Les sources des journalistes sont protégées. Cela nous empêche véritablement d'être meilleurs pour découvrir qui balance aux journalistes", a regretté celle qui est aussi directrice centrale de la police judiciaire. Mireille Ballestrazzi-Choquet assure que les fuites provenant des policiers sont rares, mais qu'il "peut y avoir quelques cas isolés". "Un policier doit montrer l'exemple. Et le fait de faillir au secret d'instruction est une atteinte à la déontologie", a-t-elle renchéri, regrettant que trop "d'affaires se retrouvent dans les médias".

Lavrilleux et Sarkozy concernés. Le Journal du Dimanche a dévoilé dimanche des extraits d'un rapport de police mettant en cause le rôle de Jérôme Lavrilleux dans l'affaire Bygmalion. En juillet dernier déjà, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X pour violation du secret de l'instruction, violation du secret professionnel et recel dans l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy. Des mails et des courriers de l'ancien chef de l’État avaient été transmis à la presse, en violation du secret de l'instruction.