Saccage de Juvisy-sur-Orge : un an de prison avec sursis pour sept jeunes majeurs

Abribus cassage
Les jeunes s'en étaient notamment pris à du mobilier urbain (illustration). © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Les sept jeunes majeurs, qui avaient participé à une virée punitive dans un appartement à Juvisy-sur-Orge mi-janvier, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.

Sept jeunes majeurs, âgés de 18 et 19 ans, ont été condamnés lundi à Evry à un an de prison avec sursis, assorti de 175 heures de travaux d'intérêt général, pour avoir saccagé un quartier de Juvisy-sur-Orge, dans l'Essonne, mi janvier. En cas de non-respect des travaux d'intérêt général, les prévenus seront incarcérés. Ils devront également indemniser les victimes et leur verser des dommages et intérêts, selon le jugement du tribunal correctionnel.

Une virée punitive. Le 14 janvier dernier, les agresseurs ont cassé le mobilier d'un appartement où logeaient son père et sa fille de 16 mois, avant de réaliser qu'ils se sont trompés d'étage : frustrés, ils vont alors semer l'effroi dans un quartier calme de Juvisy-sur-Orge. La vingtaine de jeunes hommes et adolescents avaient détruit un hall d'immeuble et un abribus puis cassé les vitres et rétroviseurs d'une vingtaine de voitures qui stationnaient dans deux rues voisines. 

Un véritable arsenal. La journée du saccage avait déjà été émaillée de deux affrontements entre bandes des deux communes. Selon les éléments de l'enquête, la virée punitive finale devait assouvir un désir de vengeance après l'agression au couteau d'un jeune quelques semaines plus tôt. À l'audience, aucune explication n'a été donnée par les mis en cause. Sabres, scies, machettes, marteaux, fourchette à viande, cutter, barres de fer, manches à balai : l'inventaire des armes retrouvées par les policiers dans le bus où les suspects ont été interpellés peu après les faits et dans des buissons alentours a fait frémir.

"Vous n'êtes pas des parasites". "Ce jour-là, c'était 'Orange mécanique' dans les rues de Juvisy", a résumé le procureur Jean-Michel Bourlès, soulignant "le traumatisme subi par des milliers d'habitants". Son réquisitoire a cependant tenu compte des profils plutôt favorables des prévenus : des casiers judiciaires vierges, des baccalauréats en poche pour certains, un travail pour d'autres, des cadres familiaux stables. "Ce que je réclame ne sera peut-être pas compris. Beaucoup pensent que votre place est en prison. Moi, je ne pense pas que vous soyez des parasites de la société", a justifié le procureur, qui a également requis 200 heures de travaux d'intérêt général et l'obligation d'indemniser les victimes.