Sabotage SNCF : des méthodes qui rappellent celles de Tarnac

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Guillaume Biet avec , modifié à
Un crochet métallique a été posé sur une ligne TGV, provoquant un arrachement de caténaires quand les trains sont passés, lundi, en Saône-et-Loire.

S'agit-il d'une affaire Tarnac bis ? La SNCF a porté plainte après un incident bien particulier survenu en Saône-et-Loire, comme le révélait Creusot Infos mardi. Un crochet métallique a été posé sur une ligne TGV, provoquant un arrachement de caténaires quand les trains sont passés lundi matin. Un scénario qui rappelle une autre affaire : celle du "groupe de Tarnac", ces militants d'ultra-gauche, mis en examen pour une série de sabotages identiques en 2008.

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Un fer à béton similaire à celui de Tarnac. Coïncidence troublante : le crochet retrouvé lundi en Saône-et-Loire ressemble étrangement à ceux de l'affaire Tarnac. Il s'agit d'une pièce métallique d'une trentaine de centimètres et d'environ un kilo, façonné en forme de crochet. Une pièce quasi-identique aux fameux fers à béton du dossier Tarnac. Ce crochet a été déposé - sans doute avec une perche isolante - dans la nuit de dimanche à lundi, sur la ligne TGV Paris-Lyon, à hauteur de Sully, en Saône-et-Loire.

Pas de blessé, mais des dégâts. A 6h30, le passage d'un premier train ouvreur, puis d'un TGV à pleine vitesse, ont provoqué un arrachage de caténaire sur une centaine de mètres. L'incident n'a pas fait de blessé et n'a pas provoqué de déraillement. Des dégâts et du retard ont toutefois été déplorés pour plusieurs dizaines de trains.

L'hypothèse de l'acte isolé privilégiée. La SNCF, qui a porté plainte, prend l'affaire au sérieux, sans pour autant céder à la panique. La compagnie ferroviaire n'a par exemple pas instauré de surveillance renforcée. Les responsables penchent pour la piste d'un acte isolé, sans revendication.

Une hypothèse privilégiée également par la justice. Contrairement à l'affaire de Tarnac, le parquet anti-terroriste ne s'est pas saisi du dossier, selon les informations de Rue89. L'enquête reste confiée au procureur de Châlons-sur-Saône et aux gendarmes d'Autun.

Le dossier Tarnac bientôt bouclé. Le mystérieux crochet, rouillé, est entre les mains d'experts de la gendarmerie pour des analyses et des comparaisons avec les fers à béton de l'affaire Tarnac, dans lequel Julien Coupat et huit autres personnes sont mises en examen. Une affaire qui, six ans après, devrait être très prochainement bouclée par la Justice.