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Jean-Sébastien Soldaïni avec R.Da.
Les présidents de région ont obtenu la libération des deux habitants de Sisco qui étaient gardés à vue, après la violente bagarre qui les a opposé à une famille maghrébine avec d'autres membres du village.

Deux habitants de Sisco, gardés à vue, ont été relâchés mercredi soir, mais tous les protagonistes de la rixe qui a opposé communauté corse et communauté maghrébine doivent encore être entendus jeudi, en comparution immédiate, par le procureur.

Une plage privatisée. Après quatre jours d’enquête, les faits sont établis ; les membres de la famille musulmane avaient privatisé la plage et n’ont pas supporté qu’on ose les déranger. Ils ont insultés les membres du village qui sont venus dans la crique.

Négociation avec le procureur. Mercredi, c’est tout Sisco qui se dressait à leurs côtés. Quelque 500 personnes, visages fermés, se sont rendues dans la soirée devant la gendarmerie de Borgo, près de Bastia, pour réclamer la libération des deux habitants. Les présidents de la région en personne étaient parmi la foule. Ils ont passé une heure dans le bureau du procureur de la République à négocier. À son retour, Gilles Simeoni annonce sous les applaudissement : "Les personnes de Sisco qui sont actuellement en garde à vue devraient se voir signifier dans les minutes à venir la levée de leur garde à vue, ce qui va leur permettre de rentrer chez eux."

Soulagement des familles. "Je suis content que les autorités aient joué le jeu de l’apaisement. On espère que ce sera un procès équitable et qu’il n’y aura pas de poursuites, car c’est eux qui ont été agressés", a confié à Europe 1, non sans soulagement, Paul, le frère de l’un des villageois gardés à vue. Les trois hommes d’origine maghrébine, eux, n’ont pas été relâchés et ont passé la nuit en garde à vue.