Réforme du collège : "on se retrouve à cette rentrée devant un grand cafouillage"

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Anne Le Gall et A.D , modifié à
A trois jours de la rentrée scolaire, les nouveaux programmes posent toujours problème dans certains collèges. Pour le gouvernement, 5 à 10% d'établissements seraient concernés.

Ils seront 13 millions d'élèves et 800.000 professeurs à faire leur rentrée scolaire dans quelques jours. Le moment n'est pas moins important pour la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, qui tient une conférence de presse ce lundi. Il y sera question de la réforme du collège, qui ne fait toujours pas l'unanimité auprès des enseignants.

Difficultés d'emploi du temps. La ministre brandit pourtant des chiffres censés donner le sourire : 60.000 postes dans l'Education créés d'ici 2017, 520 euros bruts de revalorisation salariale en moyenne pour les professeurs. Mais malgré ces bonnes nouvelles, la réforme du collège fait toujours grincer les dents. Dans la ligne de mire, les nouveaux programmes et notamment les EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires, qui visent à lutter contre l'ennui et donner plus de liberté au professeur. Ils représentent un casse-tête dans les emplois du temps de certains enseignants.

"Rien n'est calé". "On se retrouve à cette rentrée devant un grand cafouillage. Personne ne sait exactement ce qui va se passer dans les établissements. Rien n'est calé que ce soit sur l'accompagnement, les EPI ou la participation aux différents conseils, dénonce Frédérique Rolet, porte-parole du SNES-FSU, principal syndicat du secondaire. Elle déplore aussi que les crédits affectés "soient insuffisants pour acheter les manuels pour les nouveaux programmes. C'est quand même le grand désordre. On veut rappeler à la ministre la nécessité de regarder très sérieusement comment mettre en place une réforme efficace", conclut-elle. 

5 à 10% des collèges à la peine. Selon le gouvernement, les difficultés à appliquer la réforme ne concernent que 5 à 10% des collèges. Pourtant certains syndicats en appellent déjà à la résistance pédagogique et à la grève le 8 septembre.