Quel est le bon âge pour un premier téléphone portable ?

© SEBASTIEN BOZON / AFP
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François Geffrier, Théophile Cossa, édité par A.H.
Enfants et adolescents réclament un portable de plus en plus tôt. Si les parents voient l'aspect pratique, certains craignent aussi que leurs enfants passent trop de temps dessus.

Ces derniers jours au milieu des rayons de cahiers grand format petits carreaux, de doubles décimètres gradués et de crayons de papier HB, votre enfant chéri a peut-être, pour la première ou la énième fois, pris sa voix la plus mielleuse pour demander : "Est-ce que je pourrais avoir un portable cette année ?" 63% des 10-14 ans ont un téléphone. Chez les 12-17 ans, on passe à 93% d'adolescents équipés. 

Un débat entre parents et enfants. Le premier portable arrive généralement avec l'entrée au collège, autrement dit à 11 ans, selon Bouygues Telecom, toutes catégories de téléphones confondues. Pour ce qui est du premier smartphone, donc avec accès à Internet et aux réseaux sociaux, l'âge moyen est 13 ans, selon Orange. Évidemment, les parents et les enfants ne partagent pas forcément le même avis sur la question. "Pour moi, le bon âge, c'est en fin de 5e. Mais je suis une maman dure. Et il faut que ce soit un téléphone à l'ancienne, avec clapet et sans Internet", préconise une mère de famille interrogée par Europe 1. Un père, lui, constate que "vers 8-10 ans, c'est devenu courant. Soit on s'exclut socialement en n'ayant pas de téléphone, soit on se met au niveau. Dans la classe de mon fils en CM2, il y avait des enfants qui avaient des iPhone 7."

Y aller progressivement. Parfois, le portable arrive lors d'un événement dans la vie de l'enfant : ses premières vacances tout seul ou une fin d'année scolaire réussie. L'idéal est peut-être d'y aller par étapes. Par exemple, un téléphone sans forfait, au début, pour n’être connecté à Internet qu’à la maison par le wifi. Plus tard avec un vrai abonnement, il y a des options pour désactiver Internet à certaines heures de la journée et surtout de la nuit. Selon les opérateurs qu'Europe 1 a pu contacter, les forfaits bloqués sont toujours très prisés des parents, car il n'y a pas de mauvaise surprise côté facture.