Béatrice Biondi est directrice générale de l'Agence Française de l'Adoption.
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G.P. , modifié à
Sur Europe 1, Geneviève André-Trévennec et Béatrice Biondi sont revenues sur les raisons de la forte baisse du nombre d'adoptions en France.
INTERVIEW

En 2015, 815 adoptions d'enfants issus de pays étrangers ont eu lieu en France. C'est le chiffre le plus bas depuis 30 ans. "En France, on est passé sous la barre de la cote d'alerte", constate Geneviève André-Trévennec, responsable de la mission adoption Médecins du Monde, dans Il n'y en a pas deux comme elle mardi. A titre de comparaison, il y en avait plus de 4.000 entre 2004 et 2005.

"Il y a une élévation du niveau de vie des pays d'origines des enfants". Outre un coût important, "de 8.000 jusqu'à 45.000 euros", qui est un facteur limitant pour certaines familles, plusieurs raisons expliquent la baisse du nombre d'adoptions. En premier lieu, le développement des pays de provenance des enfants. "Il y a une élévation du niveau de vie des pays d'origines des enfants comme le Brésil, l'Inde et la Chine. Par conséquent, ils adoptent désormais leurs enfants", a indiqué Béatrice Biondi, directrice générale de l'Agence Française de l'Adoption.

Le principe de subsidiarité. Autre facteur, "le grand nombre de pays qui signent la convention de La Haye". Cette disposition de 1993 institue des procédures rigoureuses et obligatoires pour protéger les enfants et davantage encadrer les adoptions. De plus en plus de pays la signent et dans son texte, "la convention de La Haye pose le principe de subsidiarité de l'adoption internationale", précise Béatrice Biondi. L'adoption d'un enfant ne peut alors intervenir que si l'Etat n'a plus la possibilité de trouver une famille dans le pays de l'enfant.

Corrélé à l'élévation du niveau de vie, ce principe de subsidiarité, appliqué par de plus en plus de pays, rend donc plus difficile l'adoption de manière générale.

>> Retrouvez l'intégrale d'Il n'y en a pas deux comme elleici